Artéfactualité, saison 2, episode 9.
Kim Thúy: Dans cet épisode d’Artéfactualité… Comment un portrait peut-il révéler la force et l’histoire de la diversité de genre dans la culture autochtone?
Kim Thúy: Je m’appelle Kim Thúy. Dans ce balado du Musée canadien de l’histoire, nous allons explorer ensemble ce que les objets et les histoires du passé peuvent nous apprendre sur ce que nous sommes aujourd’hui. Qu’est-ce qui trouvera encore écho demain? Comment conservera-t-on le souvenir des évènements qui se déroulent autour de nous?
Kim Thúy: Le terme « bispirituel » fait référence au large éventail d’identités de genre et de sexualité qui existent dans de nombreuses cultures autochtones. L’expression a été inventée en 1990 au Manitoba, lors du troisième rassemblement annuel des gays et lesbiennes autochtones d’Amérique du Nord. Mais l’existence de l’identité bispirituelle remonte à des temps immémoriaux. Avant la colonisation de l’Amérique du Nord, de nombreuses nations reconnaissaient un large éventail de genres et de sexualités. Dans bien des cas, les personnes bispirituelles étaient vénérées et considérées comme des personnes possédant des dons. C’étaient des guérisseurs, des guérisseuses, des soignantes et des soignants. Elles avaient des relations, élevaient des enfants et étaient de précieux membres de leur communauté. Mais la colonisation a changé la donne. Les colons européens avaient une vision beaucoup plus rigide du genre.
Kim Thúy: Kristine McCorkell est spécialiste en art autochtone au Musée canadien de l’histoire. Elle s’identifie comme une personne bi-spirituelle d’origine Première nation Mohawk des six nations de la rivière Grand.
Kristine McCorkell: La plupart de nos communautés avaient une conception très différente du genre et de la diversité sexuelle. Nous n’avions pas de genre, du moins dans ma langue. C’est quelque chose qui est venu après la colonisation et, malheureusement, avec les pensionnats. L’Église a été l’un des grands effaceurs des identités queers, bispirituelles et autochtones. Ses membres essayaient vraiment de nous faire entrer dans le moule. Et l’une des premières choses qu’ils ont remarquées en arrivant ici, c’est que nous n’entrions pas dans ces catégories.
Kristine McCorkell: Alors, pendant la colonisation, beaucoup de nos cérémonies sont devenues genrées, c’est-à-dire que les hommes pouvaient faire ceci et les femmes pouvaient faire cela. Mais que se passe-t-il si vous êtes entre les deux ou si vous ne vous identifiez pas comme les autres? J’ai souvent été exclue des cérémonies ou obligée de m’asseoir près de l’entrée. Certaines de nos cérémonies se sont mises à ressembler à celle des églises, avec un côté masculin et un côté féminin.
Kristine McCorkell: Beaucoup d’ainés qui ont survécu à des expériences comme les pensionnats n’ont pas parlé de leur identité sexuelle et de leur genre pour diverses raisons et parce que l’Église les a forcés à le faire. Elles et ils avaient peur d’admettre ces choses. Et tout ça a vraiment commencé à sortir dans les années 9. S les personnes qui m’ont précédée n’avaient pas fait ce travail, je ne serais pas assise ici en 2024.
Kim Thúy: Charlotte Nolin a lutté pendant des années pour exprimer son identité de genre.
Kim Thúy: C’est une ainée métisse, née à Winnipeg en 1950.
Kim Thúy: Charlotte a ressenti un sentiment d’appartenance immédiat lorsqu’elle a entendu le terme bispirituel pour la première fois.
Kim Thúy: On lui a attribué une identité masculine à la naissance.
Kim Thúy: Mais dès l’âge de six ans, Charlotte savait qu’elle n’était pas un garçon.
Charlotte Nolin: À l’époque, le Canada était un pays très raciste, homophobe et transphobe.
Charlotte Nolin: Je me souviens d’un couple de vieilles dames qui vivaient près de chez nous, dans une ferme. Tout le monde les appelait « les vieilles filles ». Tout le monde savait qu’elles étaient lesbiennes, mais on ne le disait pas, comme si ce n’était que deux vieilles dames vivant ensemble.
Kim Thúy: Charlotte est une survivante de la Rafle des années soixante, une époque où les services de protection de l’enfance ont arraché de leur foyer des milliers d’enfants autochtones, métis et inuits, sans le consentement de leurs parents, pour les placer dans des foyers non autochtones.
Kim Thúy: Charlotte n’avait que six mois lorsqu’elle a été enlevée à sa famille.
Kim Thúy: Elle a grandi en tant que pupille du système de protection de l’enfance, passant d’un foyer d’accueil à l’autre et subissant des violences physiques et psychologiques.
Kim Thúy: À l’âge de 17 ans, Charlotte s’est permis d’assumer publiquement son genre pour la première fois, mais à l’âge de 23 ans, elle est retournée dans le placard, craignant pour sa sécurité.
Charlotte Nolin: Il y a 50 ans, je n’avais pas le droit de sortir en public pendant la journée, sous peine de subir des violences. La plupart de mes sœurs et moi-même sortions donc le soir, à la tombée de la nuit, pour éviter d’être aux prises avec autant de violence. Mais la violence était toujours présente.
Kim Thúy: Charlotte a survécu à l’itinérance, à la toxicomanie et à l’alcoolisme.
Kim Thúy: Aujourd’hui, à 73 ans, elle est grand-mère, gardienne de la hutte à sudation, gardienne du savoir, danseuse du soleil et gardienne du calumet.
Charlotte Nolin: Il y a bien des années, durant mon premier jeûne, j’ai eu la vision que je devais guider notre peuple. Je l’ai dit à mon frère en 1995, quand nous travaillions ensemble à Vancouver. Je lui ai dit que j’avais fait ce rêve. Dans ce rêve, ils m’ont expliqué que je devais guider notre peuple. Et c’est ce que je fais depuis, je guide notre peuple.
Kim Thúy: JD Hawk a fait la connaissance de Charlotte lors de réunions organisées par la Fédération Métisse du Manitoba.
Kim Thúy: JD est un artiste métis de la rivière Rouge reconnu à l’échelle nationale.
JD Hawk: J’ai observé Charlotte exprimer ses opinions ou ses préoccupations pour notre peuple métis. Chaque fois qu’elle s’est levée pour dire quelque chose, que ce soit un commentaire, une question ou une réponse, je n’ai eu que du respect pour elle. Il fallait que je la rencontre. Un jour, je suis allé la voir et je lui ai dit : « Bonjour, Charlotte, je m’appelle JD Hawk. Est-ce que je peux peindre votre portrait? » (rires)
Kim Thúy: C’était aussi direct que ça.
JD Hawk: Presque, presque. Il fallait que je la rencontre sur la base de ce que j’avais observé. Je la respectais et il fallait que je rencontre quelqu’un que je respectais.
Kim Thúy: JD voulait inclure Charlotte dans un projet artistique personnel mettant en vedette des citoyennes et des citoyens métis de la rivière Rouge.
JD Hawk: De nombreux artistes de notre communauté et de l’extérieur peignent le portrait de Louis Riel, le père fondateur du Manitoba, qui était le dirigeant métis. J’ai eu l’impression qu’il y avait une énorme fracture dans l’histoire des Métis. Une fois qu’il a été jugé pour trahison et exécuté, les Métis se sont dispersés et toutes les histoires, pas toutes, mais beaucoup , se sont perdues dans nos familles. Pour moi, c’est vraiment dommage, parce que ça représente une grande partie de la culture canadienne, de la culture métisse. Ces histoires illustrent la culture métisse. Et la culture métisse est issue à la fois des Européens et des Premières nations. Il manque donc beaucoup d’histoires et de récits de notre peuple. Pas seulement ceux qui viennent de nos dirigeantes et dirigeants, mais aussi ceux de nos concitoyens et concitoyennes. C’est ce qui m’a incité à travailler à cette collection, car je veux raconter nos histoires, celles de nos familles, et j’ai ce don qui me permet de le faire. C’est ainsi qu’est né ce projet.
Kim Thúy: Le portrait de Charlotte réalisé par JD a pour titre : « Stands Strong Eagle Woman. A Two Spirit Grandmother » (Une femme aigle forte. Une grand-mère bispirituelle).
Kim Thúy: Ce portrait presque grandeur nature est présenté sous un certain angle, de sorte que le spectateur regarde Charlotte vers le haut.
Kim Thúy: Il illustre ainsi le rôle de dirigeante de Charlotte au sein de sa communauté.
Kim Thúy: Elle lève le menton, ses yeux pétillants regardent au loin et ses cheveux gris descendent sur sa poitrine.
Kim Thúy: Ses bras tatoués portent délicatement un éventail en plumes d’aigle, un cadeau cérémoniel sacré.
Kim Thúy: Charlotte a aussi un sourire subtil.
JD Hawk: Je l’appelle ma Joconde parce que c’est juste un léger sourire qui montre simplement son énergie. Les épaules larges révèlent une personne forte, très accessible, grâce aux lumières et aux ombres que j’ai utilisées sur son visage. Les mains solides qui ont travaillé durant toute sa vie. Et la délicatesse de sa personnalité avec l’éventail en plumes d’aigle.
JD Hawk: L’une des choses que j’admire et que je respecte vraiment chez Charlotte après en avoir appris davantage sur son histoire, c’est que durant son enfance dans la peau d’un garçon, avec sa peau plus foncée et ses traits autochtones, elle a été ciblée, stigmatisée par l’itinérance, les pensionnats; il n’y avait que de la négativité. Puis, quand Charlotte est devenue une femme, elle a dû faire face à toutes ces autres choses. Les gens avaient peur parce que c’était une femme et ont éprouvé plus de haine. Et malgré toute cette haine, les coups de pied dans les tripes, le profilage, elle continue d’aimer les gens comme elle le fait. C’est incroyable. Je veux qu’on sache que c’est un être humain qui aime les gens, peu importe le nombre de fois où elle a été maltraitée. C’était donc très important pour moi de montrer qu’elle aime les gens avec ce sourire de Mona Lisa.
Charlotte Nolin: Ça m’a bouleversée qu’il veuille faire mon portrait. Personne n’avait jamais eu à faire mon portrait. J’ai été honorée et le portrait a saisi ma véritable essence. C’est ce qu’ont dit les gens partout au pays. Parce que je ne suis pas seulement gardienne d’une hutte à sudation et porteuse du calumet, je suis aussi chef de la danse du soleil. À ce titre, je dirige les cérémonies de mon peuple. L’année dernière, nous avons organisé la première danse du soleil bispirituelle sur l’île de la Tortue, et environ 400 personnes y ont participé. Le sentiment d’espoir, de respect et d’acceptation nous a submergés pendant quatre jours. C’est ce que cette peinture a saisi.
Kim Thúy: Selon Kristine McCorkell, Charlotte a joué un rôle déterminant dans l’inclusion des personnes autochtones transgenres, queers et de genre variant dans les cérémonies traditionnelles.
Kim Thúy: Charlotte crée aussi des espaces sécuritaires à l’Université du Manitoba dans le cadre de son travail de spécialiste de la culture autochtone.
Kristine McCorkell: Il y a des gens qui sont très pointilleux sur la question de savoir qui peut organiser telle ou telle cérémonie et qui ne le peut pas. Qui a sa place et qui ne l’a pas. Et comment atteindre le statut d’ainé. Grâce à tout le pouvoir que Charlotte a en elle, elle a commencé à faire ce travail et à combler ces lacunes. Même si des gens lui ont refusé le droit de le faire, elle continue à faire ce travail. Je suis certaine que cela a un impact émotionnel, mais ça nous montre que ces personnes existaient avant le contact. Il s’est passé quelque chose pendant la colonisation, où on nous interdisait de parler de ces choses.
Kristine McCorkell: Mais Charlotte a repris ces enseignements et a commencé à les transmettre aux jeunes, à inviter ces personnes queers qui n’avaient peut-être pas d’espace cérémoniel sûr où aller pour tenir ces cérémonies. Elle leur offre un espace et continue à faire ce travail à l’université aussi. Je pense que c’est l’une des choses les plus importantes parce que ces étudiantes et ces étudiants essaient de se rapprocher de leur identité, mais aussi de faire des études. C’est un peu ce dilemme étrange que nous ressentons parfois quand nous sommes dans une institution, mais n’avons pas l’impression d’être à notre place.
Charlotte Nolin: Vous savez, quand je repense à ma vie et à la façon dont j’ai vécu… J’étais tellement petite dans mon enfance parce que la société me rendait petite. Puis un jour, j’ai émergé. Tout comme un papillon émerge d’un cocon. J’ai déployé mes ailes. Et j’ai dit : « voilà qui je suis. » Ça me rappelle cette chanson : « I am woman. Hear me roar. » (Je suis une femme. Écoutez-moi rugir.) C’est un peu ce que je veux faire savoir aux êtres humains : je suis là. J’ai toujours été là et je serai toujours là. Nous faisons partie de l’humanité. Et nous avons des dons que nous voulons partager avec l’humanité.
Kim Thúy: Qu’est-ce que ça suppose d’être bispirituel dans la communauté métisse aujourd’hui ?
Charlotte Nolin: Je pense qu’il faut ouvrir des portes, éduquer nos jeunes pour qu’ils et elles sachent qu’il n’y a rien de mal à être 2ELGBTQQIA. J’aide les gens à comprendre que nous ne sommes pas différents d’eux. Nous sommes avant tout des êtres humains. Et en tant que personnes bispirituelles, nous avons des dons que nous voulons partager avec le monde dans nos cérémonies, parce que nous n’avons pas toujours été les bienvenus dans d’autres cérémonies, à cause de l’Église quand elle est venue coloniser notre peuple. Nous faisons passer le message et faisons savoir aux gens que nous ne sommes pas différents d’eux. Nous faisons partie de vos familles. Nous sommes vos fils, vos filles, vous savez?
JD Hawk: Cette peinture qui quitte son lieu d’origine pour arriver à Ottawa est très importante. Pas seulement pour moi en tant qu’artiste ou du point de vue de Charlotte, mais pour notre culture métisse, parce qu’elle raconte tellement d’histoires différentes. Elle racontera mon histoire. Elle racontera certainement l’histoire de Charlotte, puis elle ramènera à l’identité des Métis et à la terre natale.
Kim Thúy: Kristine McCorkell se souvient des visites qu’elle faisait dans les musées lorsqu’elle était enfant.
Kim Thúy: À l’époque, voir le portrait d’une personne comme Charlotte aurait été très significatif pour eux.
Kristine McCorkell: J’ai grandi à Wakefield, au Québec, pas très loin d’Ottawa, mais toutes nos excursions scolaires étaient consacrées aux musées nationaux. Et pas une seule fois je ne m’y suis vue représentée.
Kristine McCorkell: On y présentait souvent soit une race en voie de disparition, par exemple, « voici ce que faisaient les femmes à cette époque », soit un sujet très traumatisant. « Les femmes s’habillaient comme ça à l’époque », et on avait droit à une tenue cérémonielle complète. Aucune histoire personnelle n’était racontée. On ne voyait pas pourquoi les perles qui ornent les tenues sont importantes.
Kristine McCorkell: À huit ans, je n’arrivais pas à assembler les pièces du casse-tête. Je retournais à l’école et on nous demandait ce qu’on avait appris. Et on fabriquait des tipis et des maisons longues en bâtons de « popsicle ». J’avais vraiment le sentiment que nous n’étions pas censés exister. Cette race était morte. Un peu comme si tout ça n’était qu’une invention. On avait l’impression de revisiter les anciennes cultures grecques et romaines. Je sais que ce n’est pas vrai, mais à huit ans, je n’arrivais pas à comprendre.
Kim Thúy: Que pensez-vous que cela aurait signifié pour vous si vous aviez vu ce portrait dans un musée national lorsque vous étiez étudiante?
Kristine McCorkell: Si je l’avais vu dans ma jeunesse quand j’essayais de trouver ma propre identité à l’adolescence, ça aurait répondu à bien des questions. Ça m’aurait indiqué une direction, par exemple, « nous avons notre place, nous avons le droit d’être ici. Nous avons le droit de participer à des cérémonies, de porter des plumes d’aigle et d’agir de cette façon. » Ça aurait été un changement radical pour quelqu’un qui s’interroge vraiment sur son identité que de voir cette représentation, car nous ne la voyons pas dans notre quotidien. Nous devons rechercher nos propres communautés en tant qu’Autochtones queers, bispirituels, queers, peu importe comment nous nous identifions. Nous savons que nous ne correspondons pas nécessairement à toutes nos communautés actuelles, et nous nous cherchons mutuellement dans ces espaces contemporains. C’est irremplaçable d’avoir Charlotte comme représentante, de savoir qu’elle est l’une des personnes qu’on peut rechercher et qu’elle est prête à partager ses connaissances. Je ne pense pas qu’il y existe des mots pour dire à quel point cela aura un impact sur les jeunes de ce pays qui s’interrogent sur leur identité, qu’ils ou elles soient Autochtones ou non. C’est très difficile. Il y a beaucoup d’adultes qui nous disent aujourd’hui ce que nous devrions faire et ne devrions pas faire avec notre corps. Puis vous voyez Charlotte, qui vit pleinement à 70 ans, sans se questionner et sans aucune concession.
Kim Thúy: Comment espérez-vous que les gens se sentiront concernés par cette image forte?
Kristine McCorkell: Dans ce portrait en particulier, Charlotte nous invite à entrer dans le tableau et à réfléchir à certains des tabous ancrés en nous. Il est encore très difficile de parler de sexualité et d’identité sexuelle dans les musées. Et bien que nous acceptions mieux les personnes qui ont une sexualité et un genre différents, c’est presque comme si nous acceptions que ça se passe derrière des portes closes. Tant que nous n’interagissons pas avec ça, dans notre quotidien, c’est pour le grand public. Parfois, ça ne pose pas de problème. Mais pour les gens comme moi dans mon enfance, les musées ont évité ces sujets pendant très longtemps, et je ne m’y voyais pas représentée.
Kim Thúy: Charlotte, nous savons que vous appréciez le travail de JD, mais j’aimerais vraiment vous entendre dire directement à JD ce que vous pensez de ce portrait.
Charlotte Nolin: JD, je tiens à te remercier chaleureusement de l’avoir fait. Jamais je n’ai imaginé quelque chose comme ça dans ma vie, et mes enfants, mes petits-enfants et ceux qui viendront après te remercieront d’avoir saisi cette essence et de l’avoir portée à la connaissance du reste de la population. Je te remercie.
JD Hawk: Charlotte, comme vous le savez, avant même de faire ce portrait, je vous respectais déjà. C’était juste ma façon de vous montrer, à vous, à votre famille et à nos familles métisses, à nos citoyens métis, à quel point je respecte notre culture, notre peuple. Et en tant qu’ainée, vous méritez beaucoup de respect. Je vous remercie donc infiniment de m’avoir permis de faire votre portrait. D’abord et avant tout, je vous en suis très reconnaissant. Ce projet s’est révélé plus important que nous ne l’avions imaginé tous les deux. Et c’est un immense honneur de faire désormais partie de votre famille. Encore une fois, je vous remercie du fond du cœur.
Kim Thúy: Le portrait de Charlotte réalisé par JD fait désormais partie de la collection du Musée canadien de l’histoire.
Kim Thúy: Kristine s’efforce d’acquérir d’autres œuvres d’art produites et consacrées à la communauté bispirituelle LGBTQIA+ autochtone.
Kim Thúy: Merci à l’ainée métisse bispirituelle Charlotte Nolin et à l’artiste JD Hawk de s’être entretenus avec moi. Merci également à Kristine McCorkell, chercheuse en art autochtone au Musée canadien de l’histoire. Merci d’avoir écouté Artéfactualité, un balado du Musée canadien de l’histoire. Je suis Kim Thúy.
Kim Thúy: Artéfactualité est produit par Antica Productions. Notre productrice est Ann Lang. La recherchiste est Soobin Kim. Laura Regher et Stuart Coxe sont producteurs exécutifs chez Antica. Le mixage et la conception sonore sont assurés par Alain Derbez. Les producteurs exécutifs de ce balado sont Jenny Ellison, Robyn Jeffrey et Steve McCullough, du Musée canadien de l’histoire. Visitez musée de l’histoire point ca (museedelhistoire.ca) pour d’autres histoires, articles et expositions du Musée. Pour plus d’informations concernant le portrait de Charlotte Nolin peint par JD Hawk, consultez les liens dans les notes du balado.
Version française par Power of Babel. Charlotte Nolin est interprété par Élise Boucher. Directeur de plateau Simon D. Scott. Traduction et adaptation par Caroll Cafardy. Ingénieure de son Olivier Couture. Mixage français par David Moreau. La chef de projet est Chantale Renée. Supervision par Eric Geringas.