Glenn Ogden, directeur des expositions au Musée canadien de la guerre
En quoi consiste votre rôle de directeur des expositions?
En tant que directeur des expositions, je suis responsable des expositions permanentes, des expositions spéciales et des expositions itinérantes au Musée. Avant tout, je me concentre sur la planification, le développement et le lancement de nouvelles expériences d’exposition pour nos publics, tout en assurant la conservation et la valorisation de nos expositions permanentes dans les galeries et les espaces publics.
Comment choisissez-vous les nouvelles expositions?
Nous suivons ce qu’on appelle un « processus de développement de l’expérience » qui repose sur la collaboration de collègues des divers secteurs du Musée de la guerre et du Musée de l’histoire en vue d’évaluer les idées, de présenter des recommandations et, avec l’approbation de la haute direction, de préparer une exposition. Selon la taille et la complexité de l’exposition, le processus peut prendre de trois à cinq ans.
Le choix des expositions du Musée de la guerre découle de notre mandat en tant que musée national d’histoire militaire du Canada. Les sujets et les thèmes que nous présentons sont tous fondamentalement liés à cet aspect. En outre, nos expositions s’appuient sur la stratégie de recherche du Musée. Elles visent à tirer parti de notre expertise en conservation et à mettre en valeur nos collections, tout en tissant des liens avec la population canadienne d’une façon stimulante.
À quoi peuvent s’attendre les visiteurs de l’exposition spéciale Sorties des rangs, présentée au Musée de la guerre?
Les visiteurs peuvent s’attendre à être immergés dans le monde visuellement riche de l’art militaire canadien vu à travers le regard et les œuvres de nombreuses femmes artistes. L’exposition explore l’évolution de la façon dont les femmes présentent les conflits, au fil du temps. Elle regroupe plus de 70 œuvres couvrant deux siècles, dans un cadre d’exposition très attrayant et élégant. Les gens pourront admirer des pièces emblématiques de nos collections ainsi que des objets qui nous ont été prêtés de partout au pays.
À votre avis, quelles sont les tendances actuelles en matière d’expositions?
Les tendances dominantes façonnent les histoires que nous racontons et la façon dont nous les racontons. Aujourd’hui, il est essentiel pour un musée national d’incorporer une vaste gamme de perspectives et d’expériences de divers groupes dans ses expositions, et de permettre à ces derniers de participer à la narration et à la présentation de leurs histoires.
Selon vous, à quoi ressembleront les expositions dans 10 ans?
Le Musée commence à envisager le renouvèlement de ses galeries permanentes. Bien que celles-ci aient su captiver notre public, certaines approches et techniques sont dépassées. Nous examinerons des façons d’actualiser nos scénarios, d’incorporer de nouvelles perspectives, de nouveaux objets et de nouvelles expériences, et adopterons de nouvelles techniques de présentation qui sauront intéresser nos publics au fil des prochaines décennies.
