Message du président-directeur général
Le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre ont tous deux connu une année mémorable. L’année débutait à peine que nous entamions le compte à rebours du lancement de plusieurs projets d’importance nationale, notamment l’inauguration officielle de l’immense salle de l’Histoire canadienne et de trois expositions produites à l’occasion du centenaire de la bataille de la crête de Vimy. Le Musée de la guerre a ultérieurement annoncé l’achat d’ensembles de médailles de la Croix de Victoria de la Première Guerre mondiale, puis a inauguré une nouvelle section dans l’une de ses galeries explorant la participation du Canada à de récents conflits internationaux. Tout au long de l’année, nous avons conclu de nouveaux partenariats avec des fondations, des organismes autochtones et diverses communautés culturelles.
Le 1er juillet 2017, nous avons souligné l’inauguration de la salle de l’Histoire canadienne. Cette salle constitue l’exposition la plus vaste, la plus exhaustive et la plus inclusive jamais réalisée sur l’histoire du Canada. C’est aussi la plus grande exposition sur l’histoire canadienne à avoir été organisée et préparée conjointement, puisqu’elle a été créée à la suite de consultations menées auprès de collectivités autochtones, de nombreux spécialistes de partout au pays et même de membres du public. Cela nous a assuré que les récits chers à la population canadienne puissent être présentés, au sein du musée national d’histoire, en tenant compte de leurs multiples facettes. Cette démarche invite le public à jeter un nouveau regard sur notre histoire et sur les expériences de nos compatriotes.
L’un des grands objectifs ayant guidé la création de la salle consistait à présenter l’histoire du Canada d’une manière accessible, intéressante et pertinente. Je crois qu’à ce chapitre, nous avons admirablement bien réussi. La salle explore, sur une période d’environ 15 000 ans, à la fois les grandes réussites et les moments plus sombres du passé de notre pays, allant des réalisations de grandes personnalités canadiennes, telles que Terry Fox, Lotta Hitschmanova et Lester B. Pearson, aux legs tragiques des internements en temps de guerre et des pensionnats autochtones.
L’un des aspects les plus gratifiants du travail d’élaboration de la salle a été la possibilité de travailler en étroite collaboration avec divers groupes autochtones. Deux des montages les plus captivants de la salle – les reconstitutions d’un kayakiste d’Arctic Bay, au Nunavut, et d’une famille shíshálh de haut rang ayant vécu dans la région qui correspond aujourd’hui aux Sechelt, en Colombie-Britannique – auraient été impossibles sans le généreux soutien et les avis des communautés et des descendances. Je suis heureux de signaler, en outre, que les restes humains utilisés pour réaliser ces reconstitutions médicolégales ont ensuite été rendus à leur peuple.
Notre travail ne saurait se passer de partenariats et de collaborations, et nos Musées profitent considérablement des compétences et des contributions externes. Au Musée de l’histoire, nous avons inauguré une nouvelle galerie consacrée aux expositions produites conjointement avec Bibliothèque et Archives Canada. Nous avons également réalisé une remarquable exposition, Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin, en partenariat avec l’Agence Parcs Canada et le National Maritime Museum, en Angleterre, ainsi qu’en collaboration avec le gouvernement du Nunavut et la Fiducie du patrimoine inuit.
Les expositions de ce type seraient tout simplement impensables sans partenariats. De plus, la riche ressource que constitue désormais cette nouvelle salle n’aurait pu être possible sans les dons, les prêts d’objets à exposer et la générosité de plusieurs fondations canadiennes. J’aimerais remercier plus particulièrement la Fondation de la famille Rossy, la Fondation Catherine et Fredrik Eaton ainsi que la Fondation W. Garfield Weston pour leur généreux soutien.
L’importance des partenariats tient aussi du fait qu’ils nous permettent de proposer un contenu et des programmes pédagogiques exceptionnels. Ils nous offrent la possibilité de partager nos expositions et nos programmes avec le reste du monde. Plusieurs de nos partenariats sont à caractère international, ce qui fait la fierté de nos deux Musées, et s’inscrivent dans nos efforts pour accroître notre notoriété dans le monde. Présentée par le Musée de la guerre, l’exposition Témoins – Nos champs de bataille vus par les Canadiens tenue au Musée des beaux-arts d’Arras, en France, constitue un parfait exemple de notre rayonnement international. Cette exposition proposait au public français d’examiner des expériences vécues pendant la Première Guerre mondiale selon une perspective canadienne.
Nous avons présenté de nombreuses autres expositions nationales et internationales importantes au cours de la dernière année, dont DreamWorks Animation – L’exposition, venue d’Australie, Le St. Louis – Navire du destin, produite par le Musée maritime de l’Atlantique en collaboration avec l’Atlantic Jewish Council et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ainsi que Hot WheelsMC – Vers le podium, d’Indianapolis aux États-Unis.
Rien de cela ne se serait concrétisé sans le travail de gens d’exception, c’est-à-dire les membres de notre personnel, et les orientations de notre conseil d’administration. J’adresse mes sincères remerciements à toutes les personnes concernées et je salue leur dévouement à l’égard de tout ce que nous entreprenons. J’aimerais aussi remercier de leur soutien généreux et fidèle les personnes et les organisations qui ont effectué de nombreux dons, nos commanditaires et nos partenaires, ainsi que le gouvernement du Canada pour son financement constant qui rend nos réalisations possibles.
Mark O’Neill
Président-directeur général
Musée canadien de l’histoire