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Rapport annuel 2018-2019

 

Message du président-directeur général

Mark O’Neill

Mark O’Neill
Photo : Francois Ozan

Bien que notre rôle de gardiens du passé soit indéniable, le changement et l’innovation sont aussi très certainement des aspects qui caractérise l’univers muséal. Comme nous sommes le reflet des communautés que nous desservons, nous devons suivre l’évolution des idées, des priorités et des attentes. À mesure que le Canada évolue, nos Musées doivent non seulement adapter la manière dont ils présentent leur contenu, mais aussi réexaminer le contenu lui-même, à la lumière des nouvelles connaissances qui émergent.

Au cours de la dernière année, le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre ont tous deux montré qu’ils pouvaient, avec célérité et souplesse, répondre aux attentes des publics d’aujourd’hui, voire les dépasser. C’était manifeste pour la création de la salle de l’Histoire canadienne, l’un des espaces les plus courus du Musée de l’histoire, qui a accueilli plus de 650 000 personnes depuis son inauguration en juillet 2017. L’histoire nationale du Canada étant en constante évolution, la salle a déjà dû s’ajuster en présentant de l’information nouvelle et des artéfacts inédits. La planification va aussi bon trait pour le projet qui verra le Musée canadien des enfants être entièrement réinventé, pour que les familles puissent continuer d’y vivre les expériences stimulantes, accessibles et dynamiques auxquelles elles s’attendent. Les consultations publiques ont débuté en octobre 2018, et une équipe dévouée a été mise sur pied plus tôt cette année pour que le nouveau Musée canadien des enfants voie le jour en 2021.

Au Musée canadien de la guerre, les efforts ont été tout aussi ciblés. À la fin de l’exercice, nous avons clôturé notre programme de quatre ans visant à commémorer, en plusieurs volets, le centenaire de la Première Guerre mondiale en mettant sur pied un éventail d’expositions spéciales, de campagnes originales sur les réseaux sociaux et de conférences publiques mettant en vedette des spécialistes de grande renommée. En collaboration avec le Munnings Museum en Angleterre, notre personnel organise également une présentation de peintures réalisées par l’artiste de la Première Guerre mondiale sir Alfred Munnings, en puisant principalement dans notre exceptionnelle Collection d’art militaire Beaverbrook.

Le Musée se plonge maintenant dans la planification d’un vaste programme d’activités autour du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, notamment d’un certain nombre d’expositions et d’activités spéciales qui souligneront l’importance de cet anniversaire et son lien avec l’histoire canadienne.

L’une de nos grandes priorités demeure le maintien de nos liens et l’encouragement de collaborations avec des communautés autochtones partout au pays pour la mise en œuvre de programmes, d’expositions et d’autres formes de partenariat. Faire venir au Canada l’exposition multimédia NON CÉDÉES – Terres en récit a été un projet d’envergure au cours de la période couverte dans ce rapport. Préparée par l’architecte renommé Douglas Cardinal et son équipe, l’exposition NON CÉDÉES explore les innovations et les prises de parole d’architectes autochtones primés en Amérique du Nord. Présentée à la Biennale de Venise en architecture en 2018, elle a été la première exposition consacrée à l’architecture autochtone de l’histoire de cet évènement.

Cela a été un immense privilège d’accompagner M. Cardinal à Venise à l’occasion de l’inauguration, où il m’est clairement apparu que cette exposition devait être partagée avec l’ensemble de la population. Le Musée a regroupé une équipe interne pour travailler avec M. Cardinal et son personnel, et, à l’ouverture de NON CÉDÉES ici, en mai 2019, ce sera la première fois qu’un projet provenant de la Biennale de l’architecture est présenté en ce pays. Grâce en grande partie au leadeurship de Jean-Marc Blais, directeur général du Musée de l’histoire, et au travail dévoué de son équipe, la population canadienne aura bientôt la possibilité de voir de près ce qui pourrait bien être la plus importante expression de l’autochtonéité jamais transmise dans une exposition hors de ce pays.

Faire connaitre les récits régionaux du Canada et tisser des liens avec l’ensemble de la population canadienne est tout aussi important pour nos Musées. Pour ce faire, nous offrons, entre autres, une plateforme qui propose des expositions en ligne uniques en leur genre : le Musée virtuel du Canada (MVC). Au cours de l’exercice, en tenant compte des commentaires reçus de la part d’intervenantes et d’intervenants, nous avons entrepris une révision à grande échelle de la structure de financement et de l’interface du MVC, de sorte qu’il soit plus facile que jamais pour les musées régionaux, les organismes culturels et les sociétés d’histoire de partager des contenus locaux importants avec des publics canadiens et étrangers.

Au-delà de ces projets spéciaux, les deux Musées continuent de proposer des expositions remarquables qui nous lient à notre passé commun. Au Musée canadien de l’histoire, nous avons présenté une éblouissante exposition comptant quelques-unes des plus belles pièces de collection du British Museum : Europe médiévale – Pouvoir et splendeur. Le Musée a aussi présenté Notman, photographe visionnaire, une exposition du Musée McCord sur la vie et la carrière de l’un des premiers entrepreneurs parmi les plus prospères du Canada dans le secteur des arts.

Au Musée de la guerre, la série d’expositions proposées comprenait Victoire 1918 – Les 100 derniers jours, sur les derniers mois, éprouvants, de la Première Guerre mondiale et les efforts héroïques consentis par le Canada pour mettre fin à un conflit couteux. Tout aussi émouvante, l’exposition Blessés se voulait une exploration de blessures de guerre, tant physiques que psychologiques, à travers l’objectif du photojournaliste Stephen J. Thorne.

Beaucoup de projets s’annoncent à l’horizon alors que nous entamons un nouvel exercice. Au Musée canadien de l’histoire, une exposition internationale majeure réalisée avec le Musée de l’Homme à Paris, Néandertal, offrira une toute nouvelle lecture des faits, qui aidera à dissiper les mythes au sujet de notre cousin humain souvent incompris. Au Musée canadien de la guerre, Guerriers des Highlands examinera les origines de régiments parmi les plus emblématiques du Canada. De plus, des améliorations à des expositions en cours enrichiront la narration de récents conflits et mettront en vedette des récipiendaires du Canada de la Croix de Victoria. Nous avons la conviction qu’il y en aura pour tous les gouts dans notre prochaine sélection d’expositions.

Les Musées saluent les nombreuses personnes qui ont fait des dons cette année. À cet égard, j’aimerais attirer l’attention sur un généreux don de James Fleck, Ph. D, président du conseil d’administration des Musées. Le Carrefour Famille Margaret et Jim Fleck, dans la salle de l’Histoire canadienne, a été nommé en son honneur et en celui de son épouse. La désignation de cet espace central est un hommage mérité, digne de l’important rôle que M. Fleck a joué en soutenant la création d’un projet monumental.

J’aimerais profiter de ce bilan de nos réalisations de l’année, et de ce coup d’œil sur les possibilités de l’année à venir, pour exprimer ma sincère gratitude envers celles et ceux qui continuent de contribuer aux succès de nos deux Musées. Je tiens à remercier aussi nos commanditaires, nos donateurs, nos donatrices et nos partenaires, ainsi que notre personnel et nos bénévoles pour leur dévouement, et, enfin, le conseil d’administration pour ses précieux conseils et son leadeurship inestimable. Je souhaite aussi exprimer ma reconnaissance au gouvernement du Canada pour son financement continu, qui permet aux Musées de remplir leur rôle de gardiens de l’histoire, riche et diversifiée, de notre pays.

 

Mark O’Neill
Président-directeur général
Musée canadien de l’histoire