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Rapport annuel 2019-2020

 
 

Bilan de l’année : nos réalisations

Le Musée s’acquitte de sa mission en fonction des cinq orientations stratégiques suivantes, établies par le conseil d’administration. Ces orientations visent à guider les activités des Musées au cours de la période quinquennale de 2015-2020.

Les orientations stratégiques

  1. Positionner le Musée comme une plaque tournante en histoire canadienne au Canada et partout dans le monde.
  2. Tisser des liens entre la population canadienne et son histoire, puis refléter ces liens personnels dans tous les aspects de l’expérience muséale.
  3. Développer une collection qui reflète davantage l’histoire et le caractère distinctif du Canada.
  4. Établir des partenariats et des réseaux dynamiques partout au Canada et sur la scène internationale dans un intérêt mutuel.
  5. Veiller à ce que le Musée dispose des ressources financières pour s’acquitter de son mandat.

Dans l’esprit de ces orientations stratégiques et de ces responsabilités essentielles, la Société a continué de mener des recherches sur des sujets clés de l’histoire canadienne, d’acquérir des objets d’importance nationale et de présenter des expositions sur des thèmes pertinents pour le public des Musées. Tirant parti de la salle de l’Histoire canadienne, la Société a renforcé ses offres éducatives, ses activités de rayonnement et ses outils numériques.

La Société a poursuivi ses partenariats en travaillant en collaboration avec des communautés autochtones, en présentant dans la région de la capitale nationale des expositions d’autres musées qui reflètent de nouvelles perspectives communautaires, puis en établissant de nouvelles ententes avec des institutions, au pays et à l’international, qui ont le même type de vocation. Elle a travaillé au renouvèlement du Musée canadien des enfants pour s’assurer qu’il soit inclusif et accessible à l’ensemble de la population canadienne et de sa clientèle. Enfin, elle a établi des stratégies novatrices et responsables en vue de diversifier les sources de revenus et pour cultiver les liens, solliciter les dons et assurer une intendance auprès des gens qui appuient et soutiennent les Musées.

Un homme et un garçon

Salle du Souvenir
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Produire des résultats

La Société est fière de sa capacité de bien planifier et de produire des résultats. La haute direction met en œuvre un cadre de mesure du rendement pour répondre aux orientations stratégiques du conseil d’administration.

Ce cadre contient des priorités de haut niveau liées à des responsabilités essentielles et à des indicateurs clés de rendement, qui permettent d’effectuer un suivi et d’en rendre compte à la fois au conseil d’administration et durant l’exercice de planification annuel de la Société. Le cadre sera actualisé en fonction des nouvelles orientations stratégiques qui ont été établies pour guider les activités des Musées au cours de la prochaine période quinquennale, qui débutera à l’exercice 2020-2021.

La haute direction fixe des cibles mesurables tous les trimestres, qui permettent aux Musées d’atteindre leurs objectifs stratégiques.

Légende
▲ Les résultats surpassent ou manquent la cible de 10 % ou moins
● Les résultats manquent la cible de 11 % à 24 %
▼ Les résultats manquent la cible de 25 % ou plus

Positionner le Musée comme une plaque tournante en histoire canadienne au Canada et partout dans le monde

Priorités

  1. Tirer parti de l’ouverture de la salle de l’Histoire canadienne et renforcer les offres éducatives et les activités de rayonnement connexes.
    La salle de l’Histoire canadienne est, à ce jour, la plus vaste et la plus approfondie des expositions sur l’histoire du pays. Inaugurée le 1er juillet 2017, elle a été saluée par la critique et le grand public. Elle est le fruit de l’un des projets les plus ambitieux jamais entrepris par le Musée : retracer l’histoire du Canada et des gens qui ont habité son territoire sur environ 15 000 ans, selon de multiples perspectives et en intégrant l’histoire autochtone à la trame narrative. Pour exploiter pleinement ce potentiel et maximiser l’engagement du public, le Musée est en train de préparer une importante série d’offres éducatives et d’activités de rayonnement, dans différents formats et pour divers publics. Ce projet du Programme d’apprentissage du Musée canadien de l’histoire, qui s’étale sur cinq ans, vise à favoriser les rencontres scolaires basées sur l’observation et l’expérimentation (sur place et en ligne) de divers thèmes présentés dans la salle.
  2. Trois petits garçons jouant avec une visionneuse ancienne, avec l’aide d’une personne adulte

    Réimaginer le Musée canadien des enfants
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  3. Mener des recherches et présenter des expositions sur des thèmes clés de l’histoire canadienne.
    La recherche et la préparation d’expositions sont au cœur même des activités des deux Musées et constituent le fondement de la collecte et de la préservation des collections nationales. Elles s’inscrivent dans le rôle de la Société : aider la population canadienne à mieux comprendre l’histoire du pays. Les nouvelles connaissances et perspectives découlant de la recherche sont disséminées par une vaste gamme de canaux, dont les expositions. Une stratégie de recherche s’échelonnant sur 10 ans définit les principes directeurs et les neuf principaux secteurs d’activité. En plus des projets de recherche particuliers, dont bon nombre sont pluriannuels, les Musées entreprennent des activités de recherche récurrentes concernant les acquisitions et l’examen des collections ainsi que la négociation de traités et leur rapatriement.
  4. Mener à terme le renouvèlement du Musée canadien des enfants et procéder à son inauguration.
    Le processus de renouvèlement, qui s’étend sur une période de trois ans, se déroule dans l’actuel Musée canadien des enfants (d’environ 14 000 pieds carrés). Une offre temporaire dynamique a été proposée durant la période de fermeture. Des activités de consultation et de mobilisation avec le public et des spécialistes apportent un soutien au renouvèlement et favorisent la recherche de solutions novatrices et la collaboration.

Indicateurs et cibles

La Société a établi trois indicateurs qui reflètent des domaines d’intérêt particulier du conseil d’administration et qui mesurent la réalisation de cette orientation stratégique.

Fréquentation des Musées (en milliers)
Le nombre de personnes qui entrent dans les édifices du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre.
Résultat ● 1 452
Cible 1 625
Résultat en 2018-2019 1 673
Analyse
Les Musées ont attiré 1 452 000 personnes sur place en 2019-2020, soit 11 % de moins que la cible annuelle de 1 625 000. La fréquentation sur place a été touchée par les inondations printanières au cours du premier trimestre, par une diminution générale du tourisme dans la région de la capitale nationale au deuxième trimestre et par le début de la pandémie de la COVID-19 au quatrième trimestre. Néanmoins, des évènements annuels, tels que les activités de la fête du Canada et la Course de l’Armée du Canada, qui a eu lieu au Musée de la guerre en septembre, ont attiré de nombreuses personnes, tout comme les visites de groupes et la location de salles. La fréquentation combinée aux deux Musées a diminué de 13 % par rapport à l’année précédente.
Entrées payées (en milliers)
Le nombre de personnes qui ont acheté un billet d’entrée.
Résultat ▲ 638
Cible 670
Résultat en 2018-2019 702
Analyse
Les Musées ont accueilli au total 638 000 personnes qui ont acheté leur billet, comparativement à la cible de 670 000. Ces excellents résultats sont attribuables à des expositions comme Néandertal et Guerriers des Highlands. Pendant l’été, le nombre d’entrées payées a été inférieur aux prévisions. Cette diminution a été observée principalement dans les ventes d’entrées pour les familles et les groupes, et reflétait le nombre moins élevé de touristes de l’étranger dans la région de la capitale nationale. Les ventes de billets familiaux au Musée de l’histoire ont été stimulées au cours des troisième et quatrième trimestres par deux populaires expositions pour les enfants, soit Le village de Dany et Docteur La Peluche. Le nombre combiné d’entrées payées dans les deux Musées a été de 9 % inférieur aux chiffres de l’année précédente.
Nombre de projets de recherche clés progressant comme prévu ou terminés
Ce nombre indique la progression des projets de recherche s’inscrivant dans la portée de la Stratégie de recherche des Musées.
Résultat ▲ 54
Cible 46
Résultat en 2018-2019 47
Analyse
Les Musées ont été très actifs dans le domaine de la recherche : 54 projets de recherche ont été terminés ou ont progressé comme prévu. Ce nombre est supérieur à la cible initiale et au nombre de l’année précédente. La saison estivale de travail sur le terrain pour le Musée de l’histoire a été l’une des plus occupées dans l’histoire moderne du Musée. L’ensemble des archéologues et des ethnologues ont travaillé sur le terrain, de la Nouvelle‑Écosse à la Colombie‑Britannique. Au cours de l’année, d’importants travaux ont été entrepris pour les expositions à venir dans les deux Musées, notamment des expositions sur la télévision pour enfants, sur les expériences des peuples autochtones à l’étranger, sur les libertés civiles au Canada ainsi que sur le Canada et la Seconde Guerre mondiale. Au Musée de l’histoire, plusieurs dossiers de rapatriement et de retrait d’inventaire ont été achevés. Le projet d’histoire orale a bien progressé, et des entrevues de personnalités canadiennes, comme Karim Rashid, Monique Bégin et Sharon Firth, ont été réalisées. Les conservateurs, les conservatrices, les historiens et les historiennes des Musées ont également fait preuve d’une grande activité au chapitre des présentations publiques et des publications. En outre, des ouvrages ont été publiés sur les Canadiennes et les guerres mondiales ainsi que sur les femmes et la recherche de l’ordre mondial.

Activités clés

Raconter l’histoire du Canada

Depuis son inauguration le 1er juillet 2017, la salle de l’Histoire canadienne a accueilli plus d’un million de personnes. Cette exposition primée explore au fil de trois galeries, organisées chronologiquement et thématiquement, l’histoire du territoire qui est maintenant le Canada, depuis des temps immémoriaux jusqu’à aujourd’hui.

Conçue pour être mise à jour à mesure que sont obtenus de nouveaux renseignements et des résultats de recherches, la salle a été louangée pour les sujets difficiles qu’elle aborde, ainsi que pour l’intégration harmonieuse des réalisations et des contributions de groupes sous-représentés, comme les femmes et les peuples autochtones. Au cours de l’année qui fait l’objet du présent rapport, des modifications mineures et des mises à jour ont été apportées à plusieurs modules.

Cette année, la salle a été le lieu de plusieurs évènements importants et de programmes publics organisés en partenariat, en plus d’être le sujet de plusieurs présentations devant des organismes à l’échelle du pays. Toute cette mise en relief contribue à tisser des liens entre le public et la riche histoire de notre pays.

Qui, quoi, où? L’importance de la recherche

Tout au long de l’année, les historiennes et les historiens du Musée de l’histoire et du Musée de la guerre effectuent des recherches exhaustives sur divers sujets. Des recherches sont systématiquement entreprises en rapport avec des acquisitions potentielles et des publications, et pour appuyer les expositions, les programmes, les initiatives pédagogiques, les médias sociaux et les évènements spéciaux.

Les recherches peuvent comporter l’étude d’un sujet ou d’une collection, la collecte de récits oraux, des projets archéologiques et des consultations auprès de communautés et de personnes. Au cours de l’année visée, le personnel du Musée de l’histoire a entrepris des recherches en vue de l’acquisition de la collection de la Tournée mondiale Rick Hansen et a mené des entretiens avec des personnes et des groupes qui ont eu un impact sur le Canada d’aujourd’hui, notamment des gens qui ont dû fuir la Syrie.

Parmi les recherches archéologiques figurent le projet COASTAL, qui étudie l’impact de l’érosion du littoral de sites autochtones en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, ainsi qu’une étude en cours à Wally’s Beach, en Alberta, le plus ancien site connu de dépeçage d’espèces de chevaux et de chameaux du Pléistocène supérieur. Tout au long de l’année, le personnel de recherche du Musée de l’histoire a effectué du travail sur le terrain, des recherches et des entrevues dans neuf provinces et deux territoires. De plus, des recherches ont été entreprises pour enrichir le contenu nord-américain des expositions spéciales Néandertal et Reines d’Égypte.

Au cours de l’année, le personnel du Musée de la guerre a ajouté plusieurs récits à la collection nationale d’histoire orale. Parmi les personnes auprès de qui ont été mené des entretiens figurent un vétéran de la campagne de Normandie, des membres de la mission de maintien de la paix en ex-Yougoslavie, un sergent de troupe d’une unité blindée en Afghanistan et une personne survivante des poursuites menées par le gouvernement fédéral et les Forces canadiennes contre les personnes de la communauté LGBTABI+. On a également effectué des recherches en lien avec des expositions, comme Guerriers des Highlands et Invasion! Les Canadiens et la bataille de Normandie, 1944, et pour la nouvelle version du populaire programme scolaire Ligne de ravitaillement portant sur la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’en vue de publications, de contenus pour les médias sociaux, des causeries et d’autres programmes.

Apprentissage préscolaire pour une nouvelle génération
Jeune enfant portant un chandail blanc, regardant directement la caméra et tenant la main d’une personne adulte

La planification du renouvellement du Musée canadien des enfants s’est poursuivie
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Après avoir fait l’objet d’une importante mise à jour il y a 25 ans, le Musée canadien des enfants accueille de nos jours la progéniture de la première génération à l’avoir visité. Dans l’esprit des nouvelles théories sur l’éducation des enfants et des avancées dans les technologies d’exposition interactives, le Musée fait maintenant l’objet d’un renouvèlement complet afin de pouvoir continuer à offrir des expériences mémorables aux familles canadiennes d’aujourd’hui et de demain.

Les consultations publiques ont commencé au cours de l’exercice financier précédent. En décembre 2019, un symposium de deux jours a attiré des spécialistes du monde entier dans les domaines de l’apprentissage et de la conception d’expositions. Les séances durant le Symposium sur l’apprentissage familial, l’inclusion et l’importance du jeu dans les musées ont porté sur des sujets comme « L’aménagement d’espaces muséaux ludiques », « Qu’est-ce qui contribue à faire vivre une expérience d’exposition ludique? » et « Les arts du cirque et l’élargissement du jeu ». Un grand nombre de pédagogues, de chercheuses et de chercheurs, de conceptrices et de concepteurs d’expositions, de muséologues et de spécialiste d’autres domaines ont participé au Symposium.

Lorsque la majeure partie de l’espace du Musée des enfants sera en rénovation, le jeune public pourra continuer de s’amuser en se transformant, entre autres, en agentes de police, en fleuristes et en cuisiniers, dans l’espace temporaire Ville en action. Réunissant plusieurs des attractions les plus populaires de l’ancien Musée des enfants, cette aire encouragera la pensée créatrice, la résolution de problèmes et le jeu coopératif.

La fermeture des Musées en raison de la COVID-19 aura une incidence sur le calendrier d’aménagement du nouveau Musée des enfants, qui devait initialement ouvrir ses portes en décembre 2021. Les travaux de renouvèlement sont actuellement suspendus, et un calendrier révisé sera établi lorsque de nouvelles lignes directrices en matière de santé publique et de sécurité auront été publiées pour éclairer la poursuite de la planification.

Tisser des liens entre la population canadienne et son histoire

Priorités

  1. Concevoir des expositions sur des thèmes interpellant le public du Musée.
    À une époque où les changements sociaux et technologiques sont de plus en plus rapides, et dans un contexte récréatif très concurrentiel, les Musées se soucient plus que jamais de leur pertinence. Le Musée canadien de l’histoire et le Musée canadien de la guerre s’efforcent d’être pertinents, non seulement dans le choix des thèmes des expositions, mais également dans leur façon de les concevoir. Les spécialistes de la conservation, du développement créatif et de la scénographie cherchent des moyens originaux d’offrir des expériences participatives et de faciliter l’établissement de liens afin que des publics nouveaux et plus vastes puissent se reconnaitre dans les programmes des Musées.
  2. Un corps de cornemuses en tenue écossaise, marchant en deux rangées

    Cérémonie d’ouverture de l’exposition Guerriers des Highlands
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  3. Présenter dans la région de la capitale nationale des expositions conçues par des musées canadiens qui ajoutent des perspectives communautaires au récit national.
    En tant que musées nationaux, le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre se sont engagés à donner au public l’accès aux expositions d’autres établissements muséaux de partout au pays. Les Musées offrent ainsi une vitrine au contenu, au savoir et aux collections qui ajoutent au récit national les points de vue de diverses communautés régionales, sociales ou culturelles.
  4. Continuer à joindre les publics du Musée par des projets comme le Musée virtuel du Canada et d’autres outils numériques.
    Les outils et les projets numériques offrent aux Musées de précieuses possibilités pour élargir leur portée et améliorer l’expérience muséale. Le programme d’investissement du Musée virtuel du Canada (MVC) aide les musées et les organismes patrimoniaux de toutes les régions du pays à présenter en ligne leurs histoires et leurs collections au moyen de trois volets d’investissement : le petit volet fournit 15 000 $ et un gabarit pour créer une exposition virtuelle sur le thème Histoires de chez nous; le volet moyen offre une somme allant de 50 000 $ à 150 000 $; tandis que le grand volet fournit une aide de 150 000 $ à 250 000 $ pour la création de projets en ligne, comme des expositions et des visites virtuelles, des jeux et des applications Web, ainsi que des ressources éducatives. Le personnel du programme collabore étroitement avec les organismes pour les appuyer dans ce travail. Les projets financés par le MVC représentent des occasions pour les musées et les organismes patrimoniaux de joindre et de mobiliser les publics existants et les nouveaux, et de bâtir leur capacité numérique. Le MVC évolue afin de mieux répondre aux besoins de ses principales parties prenantes. Son renouvèlement inclut un processus de demande simplifié, une nouvelle image de marque et un nouveau site Web. Pour s’assurer que les Musées demeurent à jour dans le monde numérique, la Société a également mis sur pied une section dédiée qui se consacre au développement d’expériences numériques par l’entremise de tous les points de contact avec le public.

Indicateurs et cibles

La Société a établi deux indicateurs qui reflètent des domaines d’intérêt particulier du conseil d’administration et qui mesurent la réalisation de cette orientation stratégique.

Nombre d’expositions spéciales apportant une perspective communautaire au récit national
Ce nombre indique la quantité d’expositions spéciales provenant d’autres musées qui mettent en valeur l’histoire du Canada par l’expression de points de vue communautaires ou régionaux favorisant la création de liens entre la population canadienne et son histoire.
Résultat ▲ 6
Cible 3
Résultat en 2018-2019 2
Analyse
Les Musées ont présenté six expositions spéciales qui ont apporté une perspective communautaire au récit national, soit le double de la cible annuelle et le triple des résultats de l’année précédente. Au nombre de ces expositions figure Empreintes de pas – Une marche à travers les générations, qui a pris l’affiche au Musée de l’histoire en juin, Mois national de l’histoire autochtone. Le Musée était très fier de présenter cette exposition primée, réalisée par l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw, qui explorait l’importance et la signification de la marche dans la culture crie. Le Musée de l’histoire a également accueilli Parcours juifs – Récits d’immigration provenant des Trésors de Bibliothèque et Archives Canada, qui présentait des documents judaïques tirés de la collection Jacob M. Lowy, et NON CÉDÉES – Terres en récit, une prodigieuse installation multimédia décrivant l’expérience des Autochtones au moyen du travail de 18 architectes et spécialistes de design autochtones. En outre, le Musée de la guerre a présenté Le Programme d’arts des Forces canadiennes – Groupe 8, une exposition des œuvres créées par le plus récent groupe de personnalités artistiques civiles ayant accompagné les Forces canadiennes.
Expositions spéciales *Fréquentation
Musée canadien de l’histoire
Néandertal
Du 17 mai 2019 au 26 janvier 2020
158 532
NON CÉDÉES – Terres en récit
Du 3 mai 2019 au 7 septembre 2020
67 724
Le village de Dany – Une expo grr-géniale
Du 28 septembre 2019 au 5 janvier 2020
49 624
Fragments d’humanité – Archéologie du Québec
Du 18 juin au 3 novembre 2019
34 165
Docteur La Peluche : l’exposition
Du 25 janvier au 18 mai 2020
33 182
Empreintes de pas – Une marche à travers les générations
Du 11 juin au 3 novembre 2019
25 806
Parcours juifs – Récits d’immigration provenant des Trésors de Bibliothèque et Archives Canada
Du 9 mai 2019 au 23 février 2020
Non disponible
La carte de visite d’une nation
Du 29 mars 2019 au 29 mars 2020
Non disponible
Peskotomuhkatiyik Skutik
Du 5 novembre 2019 au 1er avril 2020
Non disponible
Musée canadien de la guerre
Guerriers des Highlands
Du 7 juin 2019 au 12 janvier 2020
89 035
Le Programme d’arts des Forces canadiennes – Groupe 8
Du 14 février au 18 mai 2020
Non disponible
Blessés
Du 15 février au 2 juin 2019
Non disponible
Invasion! Les Canadiens et la bataille de Normandie, 1944
Du 6 juin 2019 au 29 mars 2020
Non disponible
Les Visages du courage – Hommage du président George W. Bush aux militaires américains
Du 28 juin au 3 septembre 2019
Non disponible
World Press Photo – Exposition 2019
Du 19 juillet au 11 aout 2019
Non disponible
* Nombre total de personnes qui ont visité l’exposition spéciale entre le 1er avril 2019 et le 31 mars 2020. Les données pour les expovitrines ne sont pas disponibles.
Nombre d’inaugurations d’expositions itinérantes tissant des liens entre la population canadienne et son histoire
Ce nombre indique la quantité d’expositions itinérantes réalisées par les Musées qui comportent du contenu canadien, qui ont fait l’objet d’une tournée nationale et qui ont été présentées dans des musées traditionnels ou de nouveaux types d’installations.
Résultat ▲ 20
Cible 18
Résultat en 2018-2019 37
Analyse
Les Musées ont inauguré 20 présentations de leurs expositions itinérantes à différents endroits du pays. Les expositions les plus populaires ont été Hockey, en tournée dans cinq différents établissements, et Étrangers ennemis – L’internement au Canada, 1914-1920, qui a été à l’affiche dans trois villes. Les Musées ont présenté cinq expositions itinérantes de moins qu’en 2018-2019, mais ont dépassé de deux la cible annuelle. Les Musées continuent de faire la promotion de leurs expositions itinérantes à des congrès muséaux et par l’entremise de ses réseaux.
Carte du Canada montrant où des expositions itinérantes ont été présentées

Expositions itinérantes, 2019-2020

 

Activités clés

Raconter nos histoires : présenter des expositions significatives

Les expositions constituent le volet public des activités muséales. Elles offrent du contenu fascinant et inspirant, et impressionnent le public par la présentation de certains des trésors historiques les plus emblématiques du monde. Les expositions présentées pendant l’année au Musée de l’histoire et au Musée de la guerre ont fait connaitre aux gens des domaines et des univers divers, tels que le monde mystérieux d’êtres préhistoriques apparentés à l’humanité, l’architecture autochtone de pointe, les combats féroces du jour J et les activités militaires actuelles dans le Nord canadien.

Un grand nombre de nos expositions sont créées à l’interne; certaines sont le résultat de partenariats fructueux, et d’autres sont empruntées à des organismes du pays et de l’étranger. Les thèmes sont choisis en fonction de leur pertinence pour la population canadienne, de leur valeur éducative et de leur intérêt auprès du public. Les expositions choisies ont considérablement contribué aux taux de fréquentation élevés des deux Musées et aux critiques favorables à leur endroit.

À la fin du printemps, le Musée de l’histoire a inauguré l’exposition Néandertal, initialement produite par le Musée de l’Homme à Paris et adaptée par le Musée de l’histoire afin de la rendre plus pertinente pour le public nord-américain. L’exposition explorait le monde de Néandertal par l’entremise de ses outils, de ses vêtements, de ses ornements, de ses structures et de son art décoratif, examinant également le registre fossile, les recherches scientifiques et l’analyse de l’ADN ainsi que les clichés historiques. Il s’agissait de la plus grande collection de documents sur Néandertal jamais présentée en Amérique du Nord. Incorporant des applications interactives et des perspectives intéressantes, comme une sculpture grandeur nature montrant l’aspect que pourrait avoir une néandertalienne vêtue à la moderne, l’exposition a offert un portrait complet de ces hominidés souvent méconnus.

Également au Musée de l’histoire, NON CÉDÉES – Terres en récit a présenté le travail de 18 architectes autochtones de diverses régions d’Amérique du Nord dans une prodigieuse installation multimédia. Explorant de petites et de grandes structures novatrices, l’exposition a offert au public un regard fascinant sur l’architecture et la pensée architecturale autochtones, ainsi que des leçons opportunes sur la façon de travailler avec l’environnement. Ce projet avant-gardiste, dirigé par l’architecte réputé derrière les bâtiments du Musée de l’histoire, Douglas Cardinal, a représenté le Canada à la Biennale de Venise en architecture en 2018.

Les jeunes enfants ont eu droit à deux expositions visant à leur inculquer d’importantes leçons et compétences par l’entremise de personnages familiers de la télévision. Le village de Dany – Une expo grr-géniale encourageait le jeune public à faire preuve d’imagination pour transformer son environnement et résoudre des problèmes, tandis que Docteur La Peluche : l’exposition lui rappelait l’importance de la santé et du bienêtre, tout en leur montrant comment prendre soin des autres.

Les autres expositions à avoir été présentées au Musée de l’histoire sont Fragments d’humanité – Archéologie du Québec, réalisée par Pointe-à-Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, qui explorait 50 ans de découvertes archéologiques au Québec; Empreintes de pas – Une marche à travers les générations, produite par l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw, qui présentait l’évolution et l’importance de la marche au moyen de récits, des arts, des techniques et de la culture des Cris; et Parcours juifs – Récits d’immigration provenant des trésors de Bibliothèque et Archives Canada, qui rappelait l’évolution et la riche histoire de la communauté juive au Canada.

Une jeune femme derrière une table montre deux épées à un homme, dont une qu’elle tient dans les mains

Activité d’apprentissage pratique à l’inauguration de l’exposition Guerriers des Highlands
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Au Musée de la guerre, l’exposition Guerriers des Highlands, conçue par Nomad Exhibitions, en collaboration avec le Musée de la guerre et Glasgow Museums, a transporté le public dans le temps et l’espace, depuis le monde des guerriers médiévaux d’Écosse jusqu’aux régiments des Highlands d’aujourd’hui. Réunissant des armes médiévales, des vêtements traditionnels, des œuvres d’art et des uniformes contemporains, cette exposition populaire proposait une vision unique du mystère qui persiste au sujet des guerriers écossais ainsi que les raisons pour lesquelles les régiments d’élite contemporains sont si respectés.

Soulignant le 75e anniversaire du jour J, l’exposition Invasion! Les Canadiens et la bataille de Normandie, 1944 a combiné 12 photos puissantes en noir et blanc d’évènements clés et des reproductions d’archives présentant sept histoires personnelles. L’exposition était centrée sur l’expérience de personnes qui ont participé à cette bataille, les objectifs de l’opération et les raisons pour lesquelles le jour J demeure important pour la population canadienne.

Abritant l’une des plus belles collections d’art militaire au monde, le Musée de la guerre présente souvent des expositions mettant en relief les rapports complexes entre l’art et les conflits. Au cours de l’année étudiée, le Musée de la guerre a proposé quatre expositions sur le thème de l’art. Réalisée en partenariat avec La revue Légion, l’exposition Blessés présentait 18 portraits en noir et blanc de militaires du Canada qui ont participé à la guerre en Afghanistan, réalisés par le photojournaliste Stephen J. Thorne. Le Programme d’arts des Forces canadiennes – Groupe 8 réunissait des œuvres créées par le groupe le plus récent de personnalités artistiques civiles ayant accompagné les Forces canadiennes, cette fois, entièrement en sol canadien.

Présentée en collaboration avec l’ambassade des États-Unis, l’exposition Les visages du courage – Hommage du président George W. Bush aux militaires américains comprenait 51 tableaux réalisés par l’ex-président en reconnaissance des sacrifices et du courage des personnes qui ont servi dans des conflits durant son mandat présidentiel. Dernière des expositions du Musée de la guerre axées sur l’art, l’exposition World Press Photo de cette année, organisée en partenariat avec l’ambassade du Royaume des Pays-Bas, comportait plus de 150 photos grand format illustrant des sujets d’actualité, des enjeux sociaux et l’environnement.

 

Ici et là : Expositions itinérantes

Pour le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre, il est prioritaire de rendre un grand nombre de leurs expositions accessibles dans diverses régions du Canada et à l’étranger, conformément à leur mandat de tisser des liens avec la population canadienne, où qu’elle se trouve, et de présenter au monde entier la richesse de l’histoire et de la culture canadiennes. Certaines sont des versions intégrales des expositions originales, adaptées pour les déplacements; d’autres sont des versions réduites, convenant à de petites aires d’exposition.

Au cours de l’année à l’étude, sept expositions du Musée de l’histoire ont été en tournée. Périr dans les glaces – Le mystère de l’expédition Franklin a présenté le tristement célèbre destin de cette expédition à des publics d’Anchorage, en Alaska; l’exposition Le Canada sur le vif, composée de photos de moments fascinants de l’histoire du Canada, a été présentée au Québec et au Nouveau-Brunswick; une version 2D de la populaire exposition Hockey a été présentée dans de nombreux endroits au Nouveau-Brunswick, en Ontario et en Colombie-Britannique; l’exposition Les enfants font la fête!, présentée dans trois villes de l’Ontario, a aidé les enfants à découvrir l’importance et la diversité des festivités au Canada; Coup de patins! La passion canadienne pour le patinage a été à l’affiche dans deux musées au Québec; L’expression de l’Arctique moderne – Dessins de la région nord de l’île de Baffin, 1964 a été présentée en Ontario; l’exposition Ceux que nous avons rencontrés, sur le rôle joué par le savoir traditionnel inuit dans l’élucidation du mystère de l’expédition Franklin, a été présentée au Québec.

Au cours de la même période, cinq expositions du Musée de la guerre ont été en tournée. Une version 2D de l’exposition informative Se battre en Flandre – Gaz. Boue. Mémoire, sur les expériences des militaires canadiens en Belgique, a été présentée en Ontario et en Alberta; Munnings – Les années de guerre, consacrée à l’art militaire de sir Alfred Munnings, a été exposée en Angleterre ainsi qu’à la Galerie d’art Beaverbrook, au Nouveau-Brunswick; Blessés, qui présente des œuvres du photojournaliste Stephen J. Thorne, a été à l’affiche dans le sud de l’Ontario; Étrangers ennemis – L’internement au Canada, 1914–1920 a été présentée en Nouvelle-Écosse et en Alberta; enfin, l’exposition Grandes Guerres. Grandes femmes, qui décrit les expériences des Canadiennes au cours des deux guerres mondiales, a été présentée en Saskatchewan et en Ontario. Une version de cette exposition est également à l’affiche au Centre Juno Beach, en France, jusqu’à la fin de 2020.

L’histoire prend vie : évènements spéciaux et programmes culturels

Tout au long de l’année, le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre offrent à divers publics une vaste gamme de programmes spéciaux qui font revivre l’histoire. Les deux Musées prennent contact avec le public dans le cadre d’inaugurations d’expositions, de visites guidées, de programmes scolaires, de concerts, d’activités familiales, de causeries et de soirées thématiques, entre autres.

Une femme âgée souriante s’appuie sur un strapontin bleu rembourré

Wanda Robson, sœur de la militante pour les droits civils Viola Desmond, avec des sièges du cinéma de Nouvelle‑Écosse où Mme Desmond a été arrêtée pour s’être assise dans une section réservée à la clientèle de race blanche
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Nombre de familles ont apprécié les programmes du Mois national de l’histoire autochtone (en juin), les Super dimanches, qui ont des thèmes reliés aux expositions, les Journées de la culture, les activités pour l’Halloween et les Fêtes, la chasse au trésor et les programmes du Bal de neige. Les adultes ont pu profiter d’évènements tenus en soirée, dont des concerts, des causeries et trois rencontres de la nouvelle série Une soirée en compagnie de…, qui constituent des occasions uniques de prendre connaissance de la vie et du travail de Canadiennes et de Canadiens remarquables. Au nombre des personnes invitées durant l’année figurent le compositeur et ténor primé Jeremy Dutcher, de la Première Nation Wolastoqiyik, la célèbre photographe animalière Michelle Valberg, ainsi que l’autrice et socioéducatrice communautaire Wanda Robson, sœur cadette de Viola Desmond, militante canadienne pour les droits civils.

Parmi les autres faits saillants au Musée de l’histoire : un thé en après-midi, qui a affiché presque complet, avec Lady Carnarvon, doyenne du château de Highclere, majestueuse résidence présentée dans la série Downton Abbey et endroit visité par le tout premier premier ministre du Canada; une série de soirées de dégustation de vin sur des thèmes historiques reliés à des expositions a été tout aussi populaire, combinant plats et boissons expertement assortis et des présentations de spécialistes du Musée.

De plus, le Musée a lancé au cours de l’année un programme scolaire sur les pensionnats autochtones au Canada, créé en collaboration avec des survivantes et des survivants, la Fondation autochtone de l’espoir et le Centre national pour la vérité et la réconciliation. Le Musée consulte actuellement les membres de la communauté inuit en vue d’un autre nouveau programme scolaire.

Dans le cadre de la populaire série Le monde en guerre, la causerie intitulée « Il y a 75 ans : Le jour J et la bataille de Normandie » a été présentée en juin et animée par les historiens Tim Cook, Ph. D., et Jeff Noakes, Ph. D., et la causerie « By Chance Alone: A Remarkable True Story of Courage and Survival at Auschwitz », a été animée par Max Eisen, Ph. D., survivant de l’Holocauste. Les deux soirées se sont déroulées à guichets fermés.

Au cours de l’année, les programmes pour les familles ont principalement porté sur l’exposition Guerriers des Highlands et comprenaient la programmation des Super dimanches et des soirées de cinéma en plein air.

Le Musée de la guerre a de plus offert une programmation attrayante pour souligner la Semaine des anciens combattants et le jour du Souvenir qui a attiré un grand nombre de personnes. Un des points culminants a été les activités et les visites à l’occasion du jour du Souvenir, le 7 novembre, où le Musée a accueilli plus de 1 300 membres de groupes de jeunes, notamment des cadettes et des cadets, des guides et des scouts.

 

Rester branché : rayonnement et médias sociaux

Le World Wide Web a officiellement célébré ses 25 ans au cours de l’exercice financier, tout comme le site Web du Musée canadien de l’histoire. Au moment de son lancement, le site du Musée était l’un des premiers en son genre au monde.

Portrait en noir et blanc d’un homme en tee-shirt qui n’a qu’un œil et dont le visage est marqué de cicatrices

Dans les médias sociaux : photo du capitaine Justin Brunelle, présentée dans l’exposition Blessés
Photographie prise par Stephen J. Thorne, 2017. Avec l’aimable autorisation de Stephen J. Thorne et de La Revue Légion.

Tandis que la concurrence s’est accrue pour la mobilisation du public en ligne, le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre continuent de chercher de nouveaux moyens novateurs de joindre leurs publics virtuels. Outre le maintien d’une présence active sur Facebook, Twitter et Instagram, leurs sites Web offrent une vaste gamme de ressources et d’outils, notamment un accès fiable aux collections, à des articles, à des vidéos, à des jeux, à des ressources pédagogiques et à des documents téléchargeables, ainsi qu’une visite unique à 360 degrés de la populaire salle de l’Histoire canadienne.

Au cours de l’exercice financier écoulé, le Musée de l’histoire a communiqué avec le public par l’entremise des médias sociaux. Il comptait 88 427 abonnements sur Twitter (augmentation de 0,1 %), 56 614 abonnements sur Facebook (augmentation de 28 %) et 10 218 abonnements sur Instagram (augmentation de 36 %). De plus, les pages du site Web du Musée ont été vues 6 645 301 fois (augmentation de 4 %).

Quant au Musée de la guerre, pour les médias sociaux, il comptait 132 287 abonnements sur Twitter (diminution de 0,27 %), 41 888 abonnements sur Facebook (augmentation de 25 %) et 5 346 abonnements sur Instagram (augmentation de 49 %). En outre, les pages du site Web du Musée ont été vues 5 832 419 fois (augmentation de 6 %).

Ensemble, les deux Musées ont attiré plus de 33 000 nouvelles personnes à la suivre sur leurs plateformes, ce qui représente une augmentation globale de 11 %.

Les publications dignes de mention du Musée de l’histoire sur les médias sociaux durant l’année ont couvert une vaste gamme de sujets, comme le décès de Neil Peart, percussionniste du groupe rock canadien Rush. Cette publication, qui a largement circulé, mettait en vedette l’ensemble de batterie de Neil Peart, qui fait partie des collections du Musée. Une publication sur le 90e anniversaire de l’affaire « Personne » a été consultée 35 000 fois sur la page Facebook du Musée, et une autre montrant une visite du Musée par Son Altesse Impériale la princesse Takamado du Japon a été vue 12 000 fois.

Au cours de l’année, le taux de mobilisation le plus élevé du Musée de la guerre pour toutes les plateformes a été obtenu par une publication sur le tout premier assaut héliporté de l’Armée canadienne au niveau d’un bataillon, survenu le 13 mars 2002. Dans l’ensemble, la mobilisation pour les publications concernant l’exposition Blessés a été très riche, en particulier celle qui présentait le portrait du capitaine Justin Brunelle, qui a suscité plus de 17 000 réactions sur Facebook et qui a été vue par 65 000 personnes.

Les médias sociaux demeurent un outil essentiel pour les Musées, car ils y font la promotion de leurs initiatives et suscitent une mobilisation des publics de partout au pays et dans le monde entier.

 

Points saillants de la couverture médiatique

Les médias traditionnels demeurent, eux aussi, un moyen important de joindre le public. Les deux Musées continuent de bénéficier d’une attention considérable dans les médias conventionnels, notamment au moyen d’articles dans des journaux locaux, nationaux et internationaux, d’entrevues à la radio et à la télévision, et de reportages.

On compte 7 800 mentions dans les médias traditionnels, pour une portée d’environ 132,8 millions de personnes, pour le Musée de l’histoire, et 6 700 mentions, pour une portée d’environ 171,6 millions de personnes, pour le Musée de la guerre. Pour les deux Musées combinés, il y a eu une augmentation de 216,4 % des mentions dans les actualités et une augmentation de 23,4 % de l’auditoire.

Parmi les éléments notables, mentionnons un reportage télévisé au sujet de NON CÉDÉES – Terres en récit sur les ondes de TV5Monde, qui a joint environ 10 millions de personnes. Au cours du même trimestre, un article sur l’exposition Néandertal paru dans le Montreal Gazette et l’Ottawa Citizen a joint trois millions de personnes, et les expositions du Musée de la guerre Guerriers des Highlands et Invasion! ont suscité 754 mentions et joint 12 millions de personnes dans divers médias, comme CTV National News, la Presse canadienne et le New York Times.

Une femme parle à deux adolescentes assises en classe autour d’une table sur laquelle se trouvent un casque militaire et des dépliants

Le programme Ligne de ravitaillement du Musée canadien de la guerre en action
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Plus tard dans l’année, le Réseau de télévision des peuples autochtones (réseau de télévision APTN et en ligne) a diffusé une entrevue sur l’exposition Empreintes de pas présentée au Musée de l’histoire, qui a eu un auditoire total de 14 millions de personnes, et le lancement des Boites de découverte sur la Seconde Guerre mondiale, du programme Ligne de ravitaillement du Musée de la guerre, a fait l’objet de 197 articles qui ont joint 50 millions de personnes.

Au cours de l’année, plusieurs évènements spéciaux et partenariats d’importance nationale des Musées ont fait l’objet d’une couverture médiatique considérable. Pour le Musée de l’histoire, il y a eu le dépôt du rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, réalisé au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la Grande Galerie du Musée le 30 mai 2019, ainsi que son partenariat avec l’APTN pour le concert et la cérémonie soulignant la Journée nationale de vérité et de réconciliation, dont la diffusion s’est faite à l’échelle nationale. Le Musée a également accueilli les débats des chefs de la campagne électorale fédérale de 2019, qui ont fait l’objet d’une vaste couverture médiatique dans tout le pays. À lui seul, cet évènement a fait l’objet de 1 770 reportages faisant référence au Musée.

Le Musée de la guerre a également accueilli plusieurs cérémonies importantes au cours de l’année, organisées en collaboration avec des partenaires internationaux, qui ont fait l’objet d’une grande couverture médiatique. Mentionnons notamment la cérémonie qui s’est déroulée au cours de la Journée nationale de commémoration de l’Holocauste, en partenariat avec Yad Vashem, une cérémonie tenue à l’occasion de la Journée commémorative de l’ANZAC, le défilé de départ en vue de la marche annuelle de Nimègue, ainsi que la commémoration du 25e anniversaire du génocide au Rwanda.

Une date en particulier a suscité une très vaste couverture médiatique pour le Musée de la guerre. Le 6 juin, 75e anniversaire du jour J, les historiennes et les historiens du Musée de la guerre ont participé à plus de 30 entrevues et évènements médiatiques dans la presse écrite, à la radio et à la télévision locales, nationales et internationales. De tels évènements renforcent la position des Musées en tant que carrefour de l’histoire et chef de file pour l’établissement de liens entre les collectivités.

Faire connaitre des histoires et des expériences

Le programme d’investissement du Musée virtuel du Canada (MVC), géré par le Musée de l’histoire, soutient les musées et les organismes patrimoniaux à l’échelle du Canada pour la réalisation de projets bilingues en ligne.

En 2019-2020, le MVC a investi 2 411 820 $ dans 27 projets, qui portaient sur des sujets comme le manuscrit d’Anne of Green Gables (Anne, la maison aux pignons verts) de L. M. Montgomery, l’héritage des hôpitaux indiens en Colombie-Britannique et en Alberta, et l’histoire des Canadiennes et des Canadiens d’origine japonaise. Le programme a également investi dans l’élaboration et le lancement d’un projet trilingue (anglais, français et inuktitut) et, à la demande d’un des organismes financés, a adapté son gabarit de projet lié au volet Histoire de chez nous pour l’ajout d’une troisième langue.

Les démarches en vue du renouvèlement du programme du MVC, qui s’étendra sur plusieurs années, ont compris la mise à l’essai d’un nouveau processus de demande en ligne et d’un système de gestion des subventions, ainsi que le remaniement de l’image de marque et du site Web. Les consultations avec le milieu des musées canadiens se sont poursuivies au moyen d’appels réguliers avec la direction générale des associations des musées provinciaux, de présentations à l’occasion de congrès et d’essais du nouveau site Web par les utilisateurs et les utilisatrices.

À la fin de l’exercice financier, on comptait près de 90 projets en développement associés à des musées et à des organismes patrimoniaux de petite et de grande taille, de partout au pays.

Publications

Le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre produisent tous deux des publications savantes et des catalogues-souvenirs de grandes expositions. Les titres de l’année ont été Néandertal (mai 2019), de la conservatrice du Musée Janet Young, publié en français et en anglais (Neanderthal) pour accompagner l’exposition qui portait le même titre; Place-Making in the Pretty Harbour: The Archaeology of Port Joli, Nova Scotia (décembre 2019), du conservateur du Musée Matthew Betts, publié en anglais seulement dans la collection savante Mercure; et Sharing Spaces: Essays in Honour of Sherry Olson (mars 2020), de Robert Sweeny, publié en anglais seulement, également dans la collection Mercure.

Les spécialistes du Musée ont aussi publié de nombreux articles de blogue afin de présenter au public les publications de la Société et leur contenu.

Une autre publication bilingue, Quai 21 : Une histoire (Pier 21: A History), devait paraitre en mars 2020, mais cela a été reporté en raison de la fermeture des Musées causée par la pandémie de COVID-19.

Développer une collection qui reflète davantage l’histoire et le caractère distinctif du Canada

Priorités

  1. Veiller à ce que les stratégies d’acquisition soient axées sur la collection d’objets revêtant une importance nationale.
    Le Plan de développement des collections définit une vision cohérente de la Société afin de guider le développement et le perfectionnement des collections du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre pour la période allant de 2016 à 2026. Il établit les priorités pour la réalisation de nouvelles collections, tout en enrichissant la collection actuelle et en renforçant le mandat national des Musées. Ce document introduit notamment un nouveau critère de sélection, celui de l’« intérêt national ». Un examen des forces et des faiblesses des collections y est aussi prévu, aligné sur la Stratégie de recherche de la Société afin de guider les nouvelles priorités d’acquisitions.
  2. Photo en noir et blanc d’une femme vêtue d’une longue robe blanche et tenant un bébé, assise dans un fauteuil en osier tressé

    Son Altesse royale la princesse Juliana des Pays-Bas à l’hôpital Civic d’Ottawa le 19 janvier 1943
    20190403-002a

  3. Intensifier les efforts d’acquisitions en cultivant les relations avec les collectionneuses et les collectionneurs et en favorisant activement les occasions de dons.
    Les conservateurs, les conservatrices et les spécialistes des collections entreprennent, dans le cadre de leurs fonctions courantes, des recherches sur les ajouts potentiels aux collections, tout en travaillant à établir et à maintenir des relations productives avec les personnes qui pourraient faire des dons. Les acquisitions peuvent se faire de diverses manières (achat, don, legs, transfert ou travail de terrain). Une sélection minutieuse est essentielle, et les acquisitions potentielles sont évaluées selon le mandat et les ressources des Musées. Les priorités pour les collections renforcent celles de la recherche, qui ont été établies dans la Stratégie de recherche.
  4. Positionner les Musées en tant que dépositaires nationaux d’objets qui reflètent et qui ont façonné l’histoire du Canada.
    Les collections des Musées sont une source inestimable de renseignements pour les chercheurs, les chercheuses, les groupes scolaires, les journalistes et le public en général; elles permettent de mieux saisir la complexité de l’expérience canadienne. Les soins accordés à la conservation, à l’entreposage et à la sécurité s’allient au souci de veiller à ce que les collections demeurent accessibles. Les Musées travaillent à faire connaitre leurs collections par des activités informatives destinées au grand public, des prêts et de nouvelles technologies. Les acquisitions importantes sont annoncées au moyen de communiqués ou font l’objet de billets sur les blogues du Musée, ou encore sont exposées dans les Musées.

Indicateurs et cibles

Comme il est difficile de prédire le moment où se feront des acquisitions, la Société ne fixe plus de cibles trimestrielles à cet égard. Les acquisitions font simplement l’objet de comptes rendus trimestriels qui sont intégrés au rapport soumis par le président-directeur général au conseil d’administration.

Activités clés

Collections

Les activités liées aux collections, tant au Musée de l’histoire qu’au Musée de la guerre, sont guidées par un plan de développement des collections décennal, pour la période 2016-2026. Ce plan établit les priorités pour la création de nouvelles collections et l’enrichissement des collections existantes, selon quatre principes directeurs : assurer la préservation permanente des collections; enrichir les connaissances associées aux collections; maintenir l’accessibilité des collections; et assurer le respect des principes éthiques. Le matériel recueilli cette année permettra aux Musées de communiquer plusieurs récits importants sur divers aspects du pays, tels que l’histoire de la recherche médicale et des droits de la personne, le caractère distinctif du design canadien ou encore l’héritage légué par des figures de proue de l’histoire militaire du Canada.

  • Conçus pour le quotidien
    Ce don généreux, remis au Musée de l’histoire par le musée Design Exchange, à Toronto, comprend 172 objets et documents d’archives connexes. La collection du Design Exchange réunit des objets emblématiques du design canadien des XXe et XXIe siècles, qui reflètent la diversité de la fabrication à l’échelle du pays après la Seconde Guerre mondiale. Elle comprend des objets reliés à Expo 67, à la culture pop et à des marques canadiennes avant-gardistes.
  • Une tradition durable
    La fabrication de poupées en feuilles de maïs, symbole traditionnel des récoltes, est une pratique issue des Haudenosaunee et d’autres cultures autochtones. Chez les Haudenosaunee, le maïs était l’une des « trois sœurs » – cultures de base qui comprenaient le maïs, la courge et les haricots. Cette année, le Musée de l’histoire a fait l’acquisition de trois poupées en feuilles de maïs confectionnées par Elizabeth Doxtater, artiste et autrice des Six-Nations.
  • Lire et écrire en braille
    Cette collection de 101 artefacts, remise au Musée de l’histoire par l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA), réunit des objets utilisés pour enseigner aux Canadiennes et aux Canadiens à lire et à écrire en braille. Elle souligne les origines importantes de cet organisme qui a soutenu les militaires de la Première Guerre mondiale qui ont perdu la vue par suite de leur service. Une importante portion de la collection revêt un intérêt national; d’autres éléments seront utilisés dans le cadre de démonstrations et divers programmes du Musée.
  • Il lance et compte!
    Le Musée de l’histoire a fait l’acquisition d’une veste d’équipe en cuir portée par Bobby Orr durant sa saison 1964‑1965 avec les Generals d’Oshawa, souvenir des débuts de la carrière de cette légende du hockey au Canada. Bobby Orr, qui s’est joint à cette équipe à 14 ans, n’a pas tardé à attirer l’attention des amateurs et des amatrices, des médias et de la Ligue nationale de hockey. La veste représente la carrière de Bobby Orr au Canada, avant qu’il se joigne aux Bruins de Boston en 1966-1967.
  • Technologie vestimentaire
    Cette année, la Dre Françoise Bouchard a généreusement donné au Musée de l’histoire deux parkas traditionnels de l’Arctique de l’Ouest. Les deux pièces ont été confectionnées par Agnes Nigiyok, artiste inuvialuite de renom, et illustrent les technologies vestimentaires adaptées pour survivre dans l’un des environnements les plus difficiles sur la planète.
  • La Tournée mondiale Rick Hansen
    Il y a 35 ans, Rick Hansen a amorcé un incroyable périple de 40 000 kilomètres autour du monde en fauteuil roulant, d’une durée de 26 mois. Il voulait modifier les perceptions au sujet des personnes handicapées, recueillir des fonds pour bâtir des collectivités accessibles et chercher un remède pour les lésions médullaires. La collection de la Tournée mondiale Rick Hansen, généreusement donnée au Musée de l’histoire par Rick Hansen et sa famille, comprend 1 700 objets et de nombreux documents d’archives de la Tournée mondiale, ainsi que des documents soulignant la carrière paralympique et olympique de Rick Hansen. Nombre des objets et des documents qui figurent dans la collection revêtent un intérêt national.
  • Une veste offerte à Rick Hansen par un club Kinsmen canadien, qui arbore des épinglettes représentant des villes et des clubs locaux du pays
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    Une veste rouge couverte d’épinglettes colorées


  • Une illustre dynastie militaire
    Cette année, le Musée de la guerre a fait l’acquisition de documents associés à la famille Le Moyne. Bien en vue sur les scènes militaire et politique en Nouvelle-France, les membres de la famille Le Moyne ont occupé des fonctions administratives et servi dans divers conflits militaires entre les années 1650 et la fin des années 1700. Un des Le Moyne, né à Montréal, fondera La Nouvelle-Orléans en 1718.
  • Un soldat de la Grande Guerre
    Durant l’offensive printanière de l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale, Edmund De Wind, en dépit de ses blessures, a expulsé d’une tranchée des ennemis, aidé de seulement deux sous-officiers. Il en a aussi tué plusieurs autres, continuant de repousser de multiples attaques jusqu’à ce qu’il succombe de ses blessures. Le Musée de la guerre a acheté cette année son ensemble de médailles de la Croix de Victoria, grâce au soutien et à la générosité de donateurs et de donatrices. Par cette acquisition, le nombre d’ensembles de médailles de la Croix de Victoria remis à des Canadiennes et à des Canadiens et réunis dans la collection du Musée passe de 40 à 99.
  • Reportages depuis les points chauds du monde
    Au cours de l’automne 2019, le Musée de la guerre a fait l’acquisition des archives de Garth Pritchard, photojournaliste et documentariste primé. Ces archives comprennent des heures de séquences de films, des photos et des témoignages de militaires du Canada et d’autres témoins. Présentant des reportages depuis des zones de conflit aussi diverses que l’Afghanistan, l’ex-Yougoslavie, Haïti et le Sri Lanka, le travail de Garth Pritchard a déjà été en vedette au Musée de la guerre en 2007, dans l’exposition Afghanistan – Chroniques d’une guerre et dans les galeries du Musée. M. Pritchard est malheureusement décédé au printemps 2020. Le Musée de la guerre est honoré d’avoir eu l’occasion de travailler avec lui.
  • Garth Pritchard (à gauche) en train de filmer des tireurs d’élite canadiens à l’aérodrome de Kandahar, mars 2002
    Photo : © Stephen Thorne/The Canadian Press, 20080028-009_garth04, Musée canadien de la guerre

    Un homme en train de filmer un soldat pointant un fusil derrière un tas de sacs de sable dans le désert


  • As des chars canadien
    Le brigadier-général canadien Sydney Valpy Radley-Walters a été commandant de blindés pendant la Seconde Guerre mondiale. Largement reconnu comme l’as des as des chars alliés, il a reçu l’Ordre du Service distingué et la Croix militaire pour des actions entamées lors du jour J. Le Musée de la guerre est fier d’avoir fait l’acquisition de cet ensemble de médailles.
  • Colonel et gouverneur
    Le Musée de la guerre a également fait l’acquisition d’un ensemble de médailles ayant appartenu au général sir Howard Douglas, G.C.B., G.C.M.G., F.R.S., colonel du 15e Régiment de fantassins. Le général Douglas a été gouverneur du Nouveau-Brunswick de 1823 à 1832 et a fondé l’Université du Nouveau-Brunswick.
  • Partie de l’ensemble de médailles décernées au général sir Howard Douglas, GCB, GCMG
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    Un médaille militaire argent avec un ruban bleu et rouge, disposée dans un boitier brun doublé de noir et de blanc


  • Maitre de Juno Beach
    Le Musée de la guerre a fait cette année l’acquisition d’une collection ayant appartenu au lieutenant-commandant Bertram Lambert, de la Réserve volontaire de la Marine royale. Le lieutenant-commandant Lambert était le « maitre de la plage » lorsque les troupes canadiennes ont débarqué à Juno Beach le 6 juin 1944. La collection comprend des plans de la plage, des graphiques et des tableaux, les médailles de guerre et l’uniforme du lieutenant-commandant, ainsi que d’autres documents d’archives.
  • Des liens avec la royauté
    Au cours de l’année, le Musée a fait l’acquisition d’un fauteuil utilisé par la princesse Juliana des Pays-Bas après la naissance de la princesse Margriet à l’hôpital Civic d’Ottawa, le 19 janvier 1943, ainsi que de documents photographiques connexes.
Travail de collaboration avec les peuples autochtones

Une importante proportion des collections au Musée de l’histoire représente les peuples et les traditions autochtones. L’enrichissement des collections se poursuit aujourd’hui, principalement par l’acquisition d’objets d’art et d’artisanat contemporains, en collaboration avec les collectivités et les artistes.

Groupe de cinq personnes assises devant un bâtiment de pierre construit en terrasse

Participantes et participants à l’édition 2019-2020 du Programme de stages destinés aux Autochtones RBC (de gauche à droite : Skylar‑James Wall, Shaun Canute, Sarah Monnier, Kaitlyn Stephens, avec Gaëlle Mollen, coordonnatrice du programme
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Cette année, le Musée a élaboré un cadre détaillant ses relations avec les peuples autochtones. Il s’agit du premier document en son genre pour le Musée. Il vise à définir l’engagement du Musée à collaborer avec les peuples autochtones partout au Canada. Son objectif principal est la création de changements institutionnels en vue de raffermir les relations entre le Musée et les peuples autochtones, tout en établissant des façons de faire respectueuses et mutuellement avantageuses.

Le Musée a de longs antécédents d’engagement et de collaboration avec les communautés autochtones au Canada. Le cadre concorde avec d’autres documents directeurs de l’institution, notamment ceux qui ont trait aux rapatriements en cours, et il tient compte de l’évolution des mesures législatives, des recommandations et des appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation et de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Incorporant les rétroactions formulées dans le cadre de vastes consultations auprès de groupes qui comprenaient des membres du personnel des Musées, des stagiaires du Programme des stages destinés aux Autochtones, des membres d’organismes dirigés par des Autochtones et une brochette de spécialistes externes, le cadre repose sur une approche pluriannuelle. Il vise à améliorer l’accès, l’engagement et la sensibilisation culturelle au moyen de considérations, comme l’accès simplifié aux collections, la priorisation des langues autochtones, l’incorporation des modes autochtones d’acquisition du savoir, l’accès local aux collections, la tenue de consultations significatives, le recrutement de membres du personnel et de spécialistes autochtones, et la prise en compte des points de vue des Autochtones dans le travail réalisé par le Musée.

La force du Musée réside dans ses collections et dans les histoires qui y sont associées. Le cadre pour les relations avec les peuples autochtones officialise les pratiques actuelles, tout en guidant l’élaboration de nouveaux processus et de nouvelles politiques pour l’établissement et le maintien de rapports, d’un climat de confiance et d’une réputation auprès des peuples autochtones à l’échelle du pays.

Établir des partenariats et des réseaux dynamiques partout au Canada et sur la scène internationale dans un intérêt mutuel

Priorités

  1. S’appuyer sur le succès de l’approche de collaboration avec les communautés autochtones qui a conduit à la réalisation de la salle de l’Histoire canadienne.
    La Société continue de s’appuyer sur la structure et les principes établis lors des consultations avec les peuples autochtones pour la salle de l’Histoire canadienne pour la réalisation de projets d’envergure en cours – recherche, exposition, rapatriement et autres. Le Musée de l’histoire continuera de nouer des liens avec des communautés autochtones à l’échelle régionale et nationale. De plus, il a commencé à planifier l’engagement à long terme des diplômées et des diplômés du Programme de stages destinés aux Autochtones (initialement le Programme de formation en pratiques muséales destiné aux Autochtones) en vue de créer un solide réseau de spécialistes en culture autochtones. Cette initiative favorisera une compréhension plus approfondie des communautés, dossier par dossier, tout en facilitant et en encourageant les discussions, la proactivité et l’échange de connaissances.
  2. Une femme en tailleur foncé parle sur une tribune devant un diaporama

    Adrienne Arsenault, de la CBC, prend la parole à la conférence Peter Stursberg sur les correspondants à l’étranger
    Fangliang Xu, Université Carleton

  3. Lancer ou prendre part à des partenariats avec des institutions qui ont une vocation similaire, au pays ou à l’étranger.
    Les Musées cherchent toujours à établir des partenariats avec des institutions et des organismes de même vocation pour la tenue d’évènements dans leurs installations ou à l’extérieur. Ces partenariats augmentent leur notoriété et les possibilités de rayonnement des Musées auprès de publics de l’ensemble du pays et de l’étranger. Ils contribuent ainsi à consolider leur rôle de carrefours de l’histoire et à attirer des publics nouveaux et divers. De plus, le Musée de l’histoire dirige le Réseau des musées d’histoire, regroupement national qui fait la promotion d’une meilleure connaissance de l’identité, de l’histoire, des arts et de la culture du Canada dans l’ensemble du pays et à l’étranger, et qui favorise l’établissement de partenariats pour les collections, les expositions, la recherche, les programmes d’activités ainsi que l’accès aux ressources et aux installations.
  4. Continuer d’établir et de mettre à profit des partenariats internationaux pour faire mieux connaitre aux Canadiennes et aux Canadiens l’histoire et les cultures du monde.
    Les Musées tirent parti des congrès et d’autres occasions de tisser des liens avec d’importantes institutions muséales partout dans le monde afin de cerner les initiatives d’intérêt mutuel qui aideront à transmettre au public canadien les connaissances, les collections et les récits liés à l’histoire et aux cultures du monde.

Indicateurs et cibles

La Société a établi deux indicateurs qui reflètent des domaines d’intérêt particulier du conseil d’administration et qui mesurent la réalisation de cette orientation stratégique.

Nombre de partenariats et de projets de collaboration amorcés
Ce nombre indique la quantité de projets réalisés en collaboration en vertu d’un accord de partenariat ou d’un protocole d’entente.
Résultat ▲ 54
Cible 39
Résultat en 2018-2019 78
Analyse

Groupe de cinq personnes, dont trois debout et deux assises, notamment une femme en fauteuil roulant, devant une image encadrée et un mannequin vêtu d’une tenue cérémonielle autochtone

De gauche à droite : de la Nation des Peskotomuhkati le long de la rivière Skutik, le chef Hugh Akagi, Margaret Nelson, membre du conseil, Rita Fraser (assise), membre du conseil, Cynthia Howland et le président du Musée, Mark O’Neill
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Les Musées ont été très actifs dans ce domaine : ils ont pris part à 54 partenariats et projets de collaboration durant l’exercice 2019–2020, dépassant de 38 % la cible annuelle. Le Musée de l’histoire a travaillé de concert avec le ministère du Patrimoine canadien à la programmation de la fête du Canada et du Bal de neige, et a accueilli les débats des chefs de la campagne électorale de 2019. Parmi les autres évènements organisés en partenariat au Musée figurent la commémoration du 25e anniversaire du génocide au Rwanda, en partenariat avec le Haut-commissariat du Rwanda, ainsi qu’un concert et une cérémonie poignante à la mémoire des enfants qui ont perdu la vie pendant dans les pensionnats, organisés par le Centre national pour la vérité et la réconciliation et l’APTN. Certains des partenariats les plus remarquables du Musée de la guerre ont été réalisés avec des ambassades. Le Musée a travaillé de concert avec l’ambassade du Royaume des Pays-Bas pour présenter l’exposition World Press Photo, avec l’ambassade des Émirats arabes unis pour une exposition de tapis sur le thème de la paix créés par des Afghanes, et avec l’ambassade de Lettonie pour l’exposition La tragédie lettone – 1941. Au nombre des autres évènements organisés en partenariat au Musée de la guerre figurent la Journée nationale de commémoration de l’Holocauste, la Journée commémorative de l’ANZAC (commémorant la campagne de Gallipoli) et le défilé de départ en vue de la marche annuelle de Nimègue. En outre, les deux Musées ont établi des partenariats en vue de futurs programmes, expositions et recherches. Le Musée de l’histoire a signé des ententes de partenariat avec l’Association des musées de l’Ontario pour la tenue d’un atelier sur les collections autochtones, ainsi qu’avec la Nation des Peskotomuhkati le long de la rivière Skutik pour la garde en fiducie par le Musée d’une collection d’objets reflétant sa culture matérielle. Pour sa part, le Musée de la guerre a conclu des ententes avec la Maison du Canada (à Londres, au Royaume-Uni), qui accueillera une exposition d’œuvres de l’artiste de guerre Molly Lamb Bobak, et avec Le monde se souvient, pour le développement d’une exposition à longue durée au Musée.

Nombre de projets lancés par l’intermédiaire du Réseau des musées d’histoire
Ce nombre indique les projets amorcés par l’entremise du Réseau – que ce soit par le Musée ou par un autre établissement –, que le Musée y participe ou non, mais dont il est tout au moins informé. Les projets peuvent inclure des partenariats dans des domaines tels que les expositions, la recherche, les programmes et les collections.
Résultat ▼ 4
Cible 10
Résultat en 2018-2019 9
Analyse
En 2019–2020, quatre projets ont été lancés par l’entremise du Réseau des musées d’histoire, plutôt que les 10 ciblés. Le Musée de l’histoire a organisé un thé en après-midi avec la 8e comtesse de Carnarvon (L’art de recevoir à Downton Abbey : des convives canadiens au château de Highclere), et des évènements analogues ont été organisés avec deux partenaires du Réseau, soit le Musée royal de l’Ontario et Pointe‑à‑Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal. Le Musée a également signé une entente avec Pointe‑à‑Callière concernant un projet d’exposition à venir.

Activités clés

Partenariats avec les communautés autochtones
Une jeune femme souriante, accroupie sur le gazon, montre une pointe de flèche en pierre dans le creux de sa main

Stagiaire participant au projet d’archéologie COASTAL, du Musée de l’histoire
Matthew Betts, Ph. D., Musée canadien de l’histoire

Le travail à cet égard s’est poursuivi dans toutes les régions du pays avec les communautés autochtones par la négociation de traités, des discussions sur le rapatriement et des collaborations à des projets d’intérêt mutuel.

L’une des principales initiatives de l’année a été le projet COASTAL (Community Observation, Assessment and Salvage of Threatened Archaeological Legacy), un projet en cours visant à recenser et à étudier des sites littoraux autochtones en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Une étude de l’érosion côtière sur la rive sud de la Nouvelle-Écosse et le littoral de la baie de Fundy a été réalisée en 2019 dans le cadre de ce projet, en partenariat avec la Première Nation Acadia, la Première Nation de Bear River, Kwilmu’kw Maw-klusuaqn (la Mi’kmaq Rights Initiative), le Nova Scotia Museum et l’Université du Nouveau-Brunswick. Visant à établir une expertise et une capacité locales en archéologie, le projet COASTAL donne une formation en recherche à des étudiantes et à des étudiants. À ce jour, plus de 90 % des sites qui avaient été jugés « à risque » ont été érodés, ce qui représente la perte d’environ 2 000 ans d’histoire autochtone.

Le Musée de l’histoire est fier d’avoir collaboré avec plusieurs organismes pour la tenue d’évènements spéciaux honorant les cultures autochtones ou reconnaissant des chapitres sombres de l’histoire des Autochtones. Il y a eu notamment un concert-hommage et une cérémonie pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, organisés en partenariat avec l’APTN, ainsi que des activités publiques spéciales à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, en juin. Le Musée est heureux d’avoir été choisi pour accueillir des évènements aussi importants.

En reconnaissance de son emplacement sur le territoire traditionnel de la Nation Anishinabeg (Algonquins), le Musée de l’histoire en est aux premières étapes d’une initiative pour la création d’une œuvre d’art pour son esplanade extérieure. Les détails de ce projet seront diffusés publiquement dans le cadre d’une annonce future.

Une collection achetée en fiducie
Un homme vêtu d’un jean, d’un tee-shirt et d’une casquette de baseball et une femme en sarrau blanc examinent une tenue cérémonielle autochtone sur un mannequin

Travail en collaboration pour préserver une importante collection acquise en partenariat avec la Nation des Peskotomuhkati le long de la rivière Skutik
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Une entente sans précédent a été signée au cours de l’année entre le Musée de l’histoire et la Nation des Peskotomuhkati le long de la rivière Skutik, dans le but de préserver une collection unique de plus de 100 objets représentant la culture matérielle traditionnelle autochtone. Le Musée hébergera et préservera la collection – en partenariat avec la Nation – jusqu’à ce qu’elle puisse être retournée en permanence à la Nation des Peskotomuhkati le long de la rivière Skutik, qui assumera dès lors la responsabilité de son entretien et de sa conservation.

La variété des objets – outils en bois, vêtements et sacs perlés, bijoux perlés, bijoux en argent, jeux et casse-têtes, bols, tambours, coiffures, canots, paniers tressés, etc. – en fait l’une des plus importantes collections connues de la culture matérielle traditionnelle des Peskotomuhkati au Canada. De plus, certains des objets reflètent la culture d’autres Premières Nations Wabanaki, dont les Mi’kmaq, les Wolastoqiyik (Malécites), les Abénaquis et les Penobscot.

Dans le cadre de cette entente, le Musée contribue financièrement à l’entretien de la collection et pourrait créer une exposition incorporant certains des objets, en partenariat avec la Nation des Peskotomuhkati le long de la rivière Skutik. Bien que le Musée ait déjà travaillé en collaboration avec des communautés autochtones – pour des prêts à long terme à des centres culturels autochtones, des accords d’intendance partagée et des expositions itinérantes –, c’est la première fois qu’il achète une collection en fiducie pour le compte d’une communauté autochtone.

Projets de rapatriement

S’appuyant sur plus de quatre décennies de démarches, le Musée de l’histoire a poursuivi son travail de rapatriement en collaboration avec des communautés autochtones, notamment la Première Nation des Ucluelets, en Colombie‑Britannique, la Nation innue du Labrador, et le Mi’kmaq Matriation Committee, au Nouveau‑Brunswick. Le Musée a également collaboré avec plusieurs communautés, dont la Première Nation de Nadleh Whut’en, en Colombie‑Britannique, à des projets d’entente pour le prêt d’objets à long terme, plutôt que le rapatriement.

Un partenariat dynamique

Le Musée de l’histoire était fier d’annoncer un nouveau partenariat avec Expériences autochtones, organisme local qui propose une programmation autochtone authentique au public de partout au Canada et du monde entier. Dans le cadre de ce partenariat, Expériences autochtones a présenté des expositions, des spectacles de danse dynamiques et des ateliers culturels sur le terrain du Musée.

Un éventail de partenaires

Tout au long de l’année, le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre ont été fiers de travailler de concert avec une vaste gamme de partenaires canadiens, notamment d’autres musées, des universités, des organismes communautaires et des ministères. Le rôle du Musée de l’histoire dans la tenue des débats des chefs de la campagne électorale fédérale de 2019, diffusés à l’échelle nationale, en est un exemple particulièrement digne de mention. Le Musée, dont le mandat est d’accroitre la connaissance de la population canadienne à l’égard d’évènements qui ont façonné l’histoire de notre pays, était le lieu tout indiqué pour accueillir ces prestigieuses rencontres, organisées en collaboration avec le Partenariat canadien pour la production des débats.

Cette année également, le Musée de l’histoire s’est associé à l’Université de l’Alberta, à l’Université de Lethbridge et au Musée royal de l’Alberta pour explorer le plus ancien site archéologique connu présentant des traces de dépeçage d’espèces de chevaux et de chameaux du Pléistocène supérieur.

La tenue du 12e congrès biennal de la North American Textile Conservation Conference (NATCC) au Musée de l’histoire, en septembre 2019, a été le fruit d’un partenariat important. Ayant pour thème « Hier et aujourd’hui : Conservation et restauration des textiles – Leçons apprises », le congrès, organisé en collaboration avec l’Institut canadien de conservation (ICC) et le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), a réuni des spécialistes de la conservation des textiles venant du monde entier. L’ICC et le MBAC ont présenté des ateliers et organisé des visites de leurs installations.

L’école de journalisme de l’Université Carleton a poursuivi son partenariat avec le Musée de la guerre pour présenter la troisième conférence annuelle Peter Stursberg sur les correspondantes et les correspondants à l’étranger, honorant l’héritage de Peter Stursberg (1913-2014), qui a été le dernier correspondant de guerre du Canada durant la Seconde Guerre mondiale.

Une femme vêtue d’une robe marine parle sur une tribune devant un diaporama
Caroline Dromaguet, directrice générale par intérim du Musée de la guerre, à la conférence Peter Stursberg sur les correspondants à l’étranger
Fangliang Xu, Université Carleton

Un homme souriant, portant des lunettes et vêtu d’un complet entoure de sa main les épaules d’une femme âgée aux cheveux blancs qui porte des lunettes et arbore des médailles militaires épinglées sur sa robe
L’ancienne combattante Elsa Lessard et Mark O’Neill, président-directeur général du Musée de la guerre, à la conférence Peter Stursberg sur les correspondants à l’étranger
Fangliang Xu, Université Carleton


Le populaire festival Musique et autres mondes s’est joint au Musée de l’histoire pour y présenter certains de ses concerts, et le Musée de la guerre a été l’hôte d’un débat très suivi de l’Institut Macdonald-Laurier, organisme fédéral de réflexion sur les politiques publiques.

Le Musée de la guerre s’est également associé à CAPCON pour accueillir le concours annuel de modèles militaires réduits de l’organisme, qui a attiré des centaines de personnes au Musée. De plus, le Musée est devenu le nouveau point de départ de la Course de l’Armée du Canada, qui a amené 25 000 participantes et participants sur son terrain. De tels évènements resserrent les liens du Musée avec les militaires des Forces armées canadiennes d’hier et d’aujourd’hui, ainsi qu’avec le grand public. De nombreux autres organismes ont collaboré avec le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre pour présenter des conférences publiques, de prestigieux diners de gala pour des dignitaires en visite et d’autres évènements spéciaux.

Au nombre des sociétés partenaires figure la Banque Royale du Canada, qui a poursuivi son aide financière pour le Programme de stages destinés aux Autochtones RBC. Des ministères, tels Patrimoine canadien et Défense nationale, ont collaboré avec le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre pour la tenue d’évènements et d’initiatives, qui ont inclus la Soirée Cinéma du ministre, les festivités de la Journée nationale des peuples autochtones et de la fête du Canada, et le concours d’imagerie des Forces armées canadiennes.

Initiatives internationales

Un grand nombre de partenariats internationaux établis par le Musée de l’histoire et le Musée de la guerre portent sur des expositions, des conférences et des évènements spéciaux, dans le cadre desquels l’histoire canadienne est présentée à des publics internationaux et les cultures du monde sont présentées aux personnes qui visitent les Musées. La diplomatie culturelle, qui demeure une priorité clé pour les Musées, permet de présenter des récits canadiens aux publics du monde, et inversement. Parmi les principaux partenariats internationaux du Musée de l’histoire au cours de l’année figurent des ententes avec le Museo Egizio de Turin, en Italie, l’ambassade d’Égypte, l’ambassade de Colombie et l’ambassade du Japon. Quant au Musée de la guerre, ses principaux partenariats internationaux ont été conclus avec l’ambassade des Émirats arabes unis, le Haut-commissariat du Rwanda, l’ambassade des États-Unis, le Haut-commissariat d’Australie, le Haut-commissariat de Nouvelle-Zélande et l’ambassade du Royaume des Pays-Bas. Le Musée de la guerre s’est également associé au Musée de l’occupation de la Lettonie et au Musée « Juifs en Lettonie » pour l’exposition La tragédie lettone – 1941, présentée au Musée par l’ambassade de Lettonie.

Le Musée de l’histoire et Affaires mondiales Canada ont organisé une réception pour les chefs de missions diplomatiques en juin 2019. Plus de 130 ambassadrices, ambassadeurs, hautes-commissaires et hauts-commissaires ainsi que leur conjoint ou leur conjointe ont assisté à l’évènement, qui s’est déroulé dans la salle de l’Histoire canadienne. Des visites guidées de la salle leur ont donné l’occasion de se renseigner sur l’histoire et la culture du Canada. Cet évènement couronné de succès se répétera chaque année.

Le Réseau des musées d’histoire

Le Réseau des musées d’histoire, initiative du Musée canadien de l’histoire, est une coalition de musées canadiens et d’organismes culturels et patrimoniaux qui unissent leurs efforts pour partager des ressources, des projets et des installations. L’un des principaux projets du Réseau en 2019-2020 a été l’entente signée entre le Musée de l’histoire et Pointe-à-Callière, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, et le Museo Egizio de Turin, en Italie, pour la présentation canadienne de l’exposition Reines d’Égypte.

Les discussions amorcées entre les membres du Réseau en 2018-2019 ont donné lieu au populaire évènement itinérant L’art de recevoir à Downton Abbey : des convives canadiens au château de Highclere, en compagnie de la 8e comtesse de Carnarvon, présenté au Musée de l’histoire, au Musée royal de l’Ontario, à Toronto, et à Pointe-à-Callière, à Montréal, au printemps 2019.

Une réunion officielle du Réseau des musées d’histoire a eu lieu en avril 2019, durant le congrès annuel de l’Association des musées canadiens, à Toronto.

Veiller à ce que le Musée dispose des ressources financières pour s’acquitter de son mandat

Priorités

  1. Continuer d’élaborer des stratégies novatrices et responsables pour diversifier les sources de revenus.
    Environ 75 % du financement des Musées provient de crédits annuels du gouvernement du Canada; les 25 % restants proviennent de sources non gouvernementales. Les recettes commerciales – droits d’entrée, frais de stationnement, locations de salles, ventes en boutiques et aux comptoirs d’aliments, et frais d’adhésion des membres – sont essentielles à la réalisation des priorités opérationnelles et à la viabilité des Musées. La Société est toujours à la recherche de moyens novateurs d’accroitre ses recettes dans ces secteurs.
  2. Deux hommes souriants tiennent un énorme chèque, entourés de véhicules militaires

    Un don généreux des Amis du Musée canadien de la guerre
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  3. Poursuivre la mise en œuvre de stratégies de financement.
    La Stratégie de développement triennale de la Société (de 2018-2019 à 2020-2021) est centrée sur trois facteurs stratégiques : le renouvèlement du Musée canadien des enfants, l’exploitation de la salle de l’Histoire canadienne et la promotion du Musée canadien de la guerre au terme des commémorations de la Première Guerre mondiale. Le financement de ces orientations stratégiques se fera au moyen de quatre volets auxquels travaille activement la Société : les dons majeurs et les campagnes de sollicitation, les commandites d’entreprises et d’individus, le cercle des partenaires, et les dons annuels. La Société renforce ses activités d’intendance pour tous les niveaux de dons afin de favoriser l’établissement de relations à long terme entre les Musées et les personnes qui les soutiennent.
  4. Continuer de sensibiliser les partenaires afin de développer un nouveau modèle de financement.
    Puisque les installations du Musée canadien de l’histoire ont 30 ans, les couts des réparations augmentent et les risques de défaillance des systèmes s’accroissent. La Société continue de faire valoir l’importance d’un modèle de financement plus durable, qui comprend des fonds accrus pour les réparations majeures et la protection contre l’inflation comme approche à préconiser pour répondre aux défis opérationnels.

Indicateurs et cibles

La Société a établi deux indicateurs qui reflètent des domaines d’intérêt particulier du conseil d’administration et qui mesurent la réalisation de cette orientation stratégique.

Valeur des activités de financement (en milliers de dollars)
Les montants indiquent toutes les sommes recueillies pour soutenir l’atteinte des grandes priorités de la Société. Trois volets de financement – dons majeurs, dons annuels et commandites – seront mis à profit pour atteindre la cible fixée. L’indicateur n’inclut pas les dons en nature.
Résultat ▲ 2 553 $
Cible 2 275 $
Résultat en 2018-2019 2 405 $
Analyse
Les dons annuels et des dons majeurs ont atteint plus de 2,5 millions de dollars en 2019-2020, soit 12 % de plus que la cible annuelle. Les Musées ont reçu plusieurs dons majeurs importants, notamment un don de 300 000 $ pour le financement d’une exposition en développement sur les libertés civiles au Canada et un don de 400 000 $ pour le financement du Programme d’apprentissage associé à la salle de l’Histoire canadienne. Plusieurs appels de dons directs ont été lancés, notamment celui à l’occasion du jour du Souvenir, couronné de succès, qui a permis de recueillir 133 000 $, par rapport à un objectif de 115 000 $, et de recruter 2 115 personnes qui ont donné pour une première fois ou ont réactivé leurs dons. Le résultat des activités de financement en 2019-2020 a été de 6 % supérieur à celui de l’année précédente.
Valeur des activités génératrices de recettes (en milliers de dollars)
Les montants indiquent toutes les sommes recueillies grâce aux activités des Musées, y compris les droits d’entrée et les recettes des boutiques et des comptoirs alimentaires, de la location d’installations et les frais de stationnement.
Résultat ▲ 17 016 $
Cible 16 210 $
Résultat en 2018-2019 17 862 $
Analyse
Les Musées ont généré un peu plus de 17 millions de dollars en 2019-2020, dépassant de 5 % la cible annuelle malgré d’importantes répercussions de la fermeture des Musées à la fin du quatrième trimestre. Les recettes provenant de la location de salles et des évènements spéciaux ont été particulièrement élevées en raison du grand nombre d’évènements d’envergure tenus, dont les débats des chefs de la campagne électorale fédérale en octobre. Le Musée a atteint sa cible pour les ventes en boutiques et les recettes provenant des frais de stationnement. Les recettes ont été d’environ 5 % inférieures à celles de 2018-2019, ce qui est conforme à la baisse de la fréquentation en 2019-2020 par rapport à l’année précédente.
Carte du Canada montrant les donateurs et donatrices par province / territoire

Donateurs et donatrices de partout au Canada et de l’étranger, 2019-2020

 

Activités clés

Dons et dons en nature

En 2019-2020, les dons annuels ont dépassé les attentes, s’établissant à 543 002 $, soit 114 % de la cible annuelle de 475 000 $. Le programme a joint 4 939 donatrices et donateurs en activité, dont 1 370 en sont à leur première année. La valeur des dons en nature a été de 613 817 $, soit 123 % de la cible de 500 000 $.

Dons majeurs et commanditaires

Conformément à la stratégie de développement du Musée, la cible financière a été fixée à 1 800 000 $. Cette cible est une mesure clé du succès et aide à prévoir les revenus futurs. Le Musée a entrepris 33 nouvelles sollicitations de dons majeurs – 17 ont été signées, pour un total s’élevant à plus de 1 345 000 $. Dans l’ensemble, 2 010 000 $ ont été confirmés, ce qui comprend 920 000 $ en promesses de don, à savoir 112 % de la cible.

Raconter une page sombre de l’histoire du pays

En lien avec l’exposition à venir Libertés civiles, le Fonds canadien pour l’internement durant la Première Guerre mondiale a généreusement fourni 300 000 $. La section de l’exposition consacrée à la Première Guerre mondiale explorera la suspension des droits de la personne pendant et après le conflit, notamment l’internement de Canadiennes et de Canadiens d’origine ukrainienne et de nombreuses autres personnes réputées « sujets d’un pays ennemi ».

Honorer les militaires du Canada

Le Musée de la guerre abrite la plus grande collection d’ensembles de médailles de la Croix de Victoria canadienne au monde. Cette année, la CIBC a donné des fonds pour l’acquisition par le Musée de la Croix de Victoria décernée à Edmund De Wind, et Brian Hastings a fait un don pour l’acquisition de la Croix de Victoria remise à James Robertson. Depuis, le Musée de la guerre a fait l’acquisition des deux ensembles de médailles afin de les préserver pour l’ensemble de la population canadienne.

L’importance de l’apprentissage

Bon nombre de donatrices et de donateurs ont offert un important soutien au cours de l’année pour des initiatives éducatives dans les deux Musées. La Fondation R. Howard Webster a généreusement appuyé le programme Ligne de ravitaillement du Musée de la guerre au moyen d’un don de 200 000 $, qui a contribué à élargir le programme scolaire gratuit de boites de découverte pour inclure une version sur la Seconde Guerre mondiale. Ce programme connait une très grande popularité; en effet, 313 boites de découverte ont été réservées par des écoles partout au pays (on compte 196 boites de découverte sur la Première Guerre mondiale et 117 sur la Seconde Guerre mondiale). Le calendrier de réservation de ces boites est habituellement complet dès le début de l’année scolaire, ce qui témoigne du grand intérêt du personnel enseignant et des élèves pour cette activité d’apprentissage pratique.

La Fondation Rossy a offert du financement pour appuyer le programme de développement de ressources numériques du Musée, qui proposera aux élèves et aux pédagogues des expériences éducatives en ligne fondées sur la salle de l’Histoire canadienne.

Deux adolescentes et un adolescent assis à une table regardent des objets, notamment de vieux chapeaux et casques militaires
La Boite de découverte du programme primé du Musée canadien de la guerre, Ligne de ravitaillement
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Une femme accroupie parle à deux hommes debout en montrant une murale colorée
Stagiaires participant à l’édition 2019-2020 du Programme de stages destinés aux Autochtones RBC
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Appuyer les spécialistes en muséologie de demain

La Fondation RBC a renouvelé son appui au Programme de stages destinés aux Autochtones RBC pour une sixième année, par un généreux don de 100 000 $. Ce programme unique en son genre offre à des stagiaires autochtones de diverses régions du pays une formation concrète en pratiques muséologiques au Musée de l’histoire et au Musée de la guerre, tout en permettant au personnel des Musées d’obtenir de nouveaux éclairages sur les cultures, les traditions et la vision du monde des Autochtones.

Diffuser des histoires canadiennes

Les expositions et les programmes sont les principaux moyens de joindre le public et d’échanger avec lui. Au cours de l’année, les deux Musées ont considérablement bénéficié de financement pour la création et la présentation d’expositions et de programmes. Arthur Drache et Judy Young Drache ont continué de soutenir généreusement le partenariat entre Bibliothèque et Archives Canada et le Musée de l’histoire pour la présentation d’expositions.

Le Groupe Banque TD a offert un généreux soutien pour la programmation du Mois de l’histoire des Noirs. La Fondation Azrieli a fait un don sans affectation particulière de 15 000 $. Pour leur part, les Amis du Musée canadien de la guerre ont versé la généreuse somme de 100 000 $ pour la programmation du Musée de la guerre tout au long de l’année.

Un groupe de 11 hommes et femmes qui tiennent un énorme chèque, entourés de véhicules militaires

Un don généreux des Amis du Musée canadien de la guerre
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Sources de revenus diversifiées

Les Musées sont des sources d’information fiables et des lieux favorisant l’interaction sociale. Afin de rester en phase avec une société en rapide évolution, les deux Musées ont continué d’adapter leur programmation tout au long de l’année. Outre la tenue d’expositions et la prestation de programmes scolaires, chaque Musée présente des conférences, des causeries, des dégustations de vin, des danses, des concerts et d’autres évènements payants, offrant ainsi au public des moyens uniques d’entrer en contact avec le Musée.

Les produits thématiques associés à chaque exposition majeure sont également une source de revenus fiable, tout comme les populaires catalogues-souvenirs publiés pour les grandes expositions. Ces publications sont souvent épuisées en raison de leur contenu fascinant, de leur attrayante présentation visuelle et de leur prix abordable. En outre, les deux Musées suivent attentivement les droits d’entrée et les tarifs de services, comme le stationnement et la location de salles, pour s’assurer de demeurer concurrentiels par rapport à d’autres grandes attractions culturelles au Canada.

Nos précieux membres

Les adhésions au Musée sont également des sources de revenu clés. En 2019-2020, les Musées ont accueilli 8 280 nouvelles personnes parmi ses membres, ce qui porte à 23 989 le nombre total d’adhésions. Tout au long de l’année, les membres ont apprécié les programmes et les expositions dynamiques du Musée, et bénéficié d’avantages exclusifs, comme les avant-premières des expositions spéciales et les soirées souper et film – une nouvelle série proposant un diner trois services au Bistro Boréal du Musée de l’histoire, suivi d’un film au CINÉ+. Le soutien continu des membres est crucial pour le travail des Musées.

Projets d’immobilisation

La hausse des couts non discrétionnaires des locaux et les réparations majeures demeurent un défi. La Société est responsable de la gestion de deux sites nationaux emblématiques, dont l’un date de 30 ans et l’autre de près de 15 ans. Vingt‑trois projets d’infrastructure pour les bâtiments et neuf projets d’infrastructure informatique totalisant 5,6 millions de dollars étaient en cours ou ont été achevés en 2019-2020. Le financement ponctuel supplémentaire de 15 millions de dollars sur cinq ans pour les dépenses en capital, approuvé dans le budget de 2016, a permis au Musée de terminer des projets liés à la santé et la sécurité, comme le remplacement des appareils de traitement d’air et la mise à niveau de l’éclairage de l’extérieur et du garage de stationnement.

Le Musée reviendra à un financement de base annuel de 2,5 millions de dollars pour les dépenses en capital au cours des prochaines années, puisque 2020-2021 sera la dernière année de l’affectation ponctuelle sur cinq ans. Le financement de base demeure inférieur à ce qui sera nécessaire pour maintenir en bon état l’infrastructure vieillissante.

La Société continuera de travailler avec le ministère du Patrimoine canadien à la recherche d’une solution à long terme aux difficultés d’exploitation, telles la hausse des couts non discrétionnaires et la nécessité de s’occuper de projets d’immobilisation essentiels.

Donner suite aux recommandations découlant de vérifications

Au cours de l’année 2019-2020, la Société a beaucoup progressé dans ses efforts pour donner suite aux recommandations découlant de vérifications. Au début de 2019 2020, elle devait donner suite à six recommandations; à la fin de l’année, il n’en restait qu’une seule. Les recommandations mises en œuvre concernaient la gestion de projets, la gestion des collections, l’achèvement d’une stratégie en vue d’une approche proactive pour le recrutement et la planification des effectifs, et l’élaboration d’un plan de relève.