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Traîneau à chiens |  
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Crédits |  

DES CONDITIONS ÉPROUVANTES

Les difficiles conditions auxquelles étaient soumis les transporteurs postaux faisaient tout naturellement partie des risques de ce métier, la vie quotidienne dans le Nord comportant d'emblée son lot de difficultés. Les températures inférieures au point de congélation pendant presque toute l'année et l'obscurité constante pendant une bonne partie de l'année ont pu décourager bon nombre de chercheurs d'or, mais la perspective de s'enrichir a donné à d'autres le courage de vivre et de travailler dans ces dures conditions. Une autre lettre que le chercheur d'or Thomas Kay adressait à son père, le 7 août 1898, témoigne de ces difficiles conditions de vie. Il y écrivait :

 

Je suis parvenu au Klondike après au moins 5 longues [semaines épuisantes] sur la piste [Strickland-Tailor]. le voyage a été désastreux pour tous ceux qui sont venus par la route de Stikeen, il nous a coûté plus de 600 dollars, j'ai perdu 6 mois de salaire durement gagné et je suis arrivé ici en haillons, affamé et sans le sou; pour d'autres, c'était pire encore et certains ont même perdu la vie67.


Le propriétaire d'un attelage de chiens gagnait sa vie grâce au transport de marchandises, de lettres ou de passagers.

Freighting on Bonanza Creek, Yukon, ca. 1900
Chargement de fret sur le ruisseau Bonanza, Territoire du Yukon,
vers 1900 (Détail)

© Domaine public
Bibliothèque nationale et Archives nationales
du Canada, C-000399

Le transport de marchandises jusqu'aux mines pouvait lui rapporter jusqu'à 150 $ par jour. En ce qui concerne les lettres, le coût de livraison exigé était d'un dollar pour chacune. Pour un passager qui voulait voyager en traîneau à chiens, le musher demandait environ 500 $68. Mis à part l'aspect financier, les transporteurs postaux de l'époque étaient également motivés par le sentiment de satisfaction éprouvé à l'idée que la livraison du courrier dans le Grand Nord répondait à un besoin important pour tous ces hommes, éloignés de leur famille et de leurs amis. Ils savaient que les lettres qu'ils transportaient étaient l'unique contact des chercheurs d'or avec le monde extérieur.

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