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Sicilia a Montreal
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Échanges de services, entraide et solidarité
Dans les villages d'origine, chaque individu faisait partie d'un
réseau dense de relations fondées sur la confiance et le
respect mutuels, le liant aux membres de sa famille ainsi qu'à
des parents, voisins et amis. Cela se manifestait concrètement
par l'échange d'une foule de services, par de l'entraide et
diverses formes de solidarité : soins aux animaux, assistance
lors des accouchements, soutien matériel et affectif lors des
décès, etc.
Essentielles dans un contexte de relative pauvreté, ces
ressources fournies pas les proches ont aussi été
très utiles aux immigrants devant affronter les difficultés
inhérentes à l'intégration dans un
nouveau pays.
Aujourd'hui, même si l'amélioration des conditions
économiques, la dispersion résidentielle et la
différenciation socio-économique ont affecté
l'intensité des relations sociales, on constate que l'entraide,
l'échange de services et la solidarité entre proches
sont demeurées des habitudes latentes qui, au besoin,
n'hésitent pas à se manifester.
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El Mas-cio (Le cochon)
Luigi Dal Grande
Canada
années 1990
bois, plastique, métal, textile, peinture
Prêt de Delia Dal Grande
El mas-cio el jera lù el re de
'a casa, coparlo é "farlo sù" na' gran festa ostrega!
Quante bone "pociade".(Dialecte vénitien)
« Le cochon était le roi de la maison. Quand on le tuait et qu'on
en faisait de la charcuterie, c'était jour de fête! Quels
bons festins! »
Parmi tous les souvenirs que les immigrants italiens portent avec eux,
celui des jours où on tuait le cochon et où l'on
préparait sa viande est sans doute l'un des plus heureux. Ces
jours étaient en fait des moments où travail et vie
sociale se confondaient. Le diorama présenté ici montre
parents, amis et voisins réunis pour l'abattage et la
préparation des divers produits (viande, gras, couenne, sang,
etc.).
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El Mas-cio (Le cochon) (détail 1) |
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El Mas-cio (Le cochon) (détail 2) |
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El Vin (Le vin)
Luigi Dal Grande
Canada
années 1990
bois, plastique, métal, pâte à modeler, textile, peinture
Prêt de Delia Dal Grande
Che "gusto" laòrare in
"càneva" e mostáre co i "pie". La "vendema" che
contentessa a impienare le sèste de "ua". (Dialecte vénitien)
« Quelle beauté que de soutirer le vin dans la cave et
d'écraser le raisin avec les pieds. Les vendanges, quel plaisir
de remplir les paniers de raisin. »
Ce diorama consacré aux vendanges et à la fabrication
du vin illustre un autre moment fort de la vie sociale s'exprimant
à travers le travail collectif.
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El Vin (Le vin) (détail 1) |
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El Vin (Le vin) (détail 2) |
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