LE CREAMWARE (partie 2)
Les manufactures britanniques multiplient les motifs anglo-japonais qui affluent dans les ménages canadiens. À Toronto, un critique déclare que «par comparaison avec le Japon, même le Sèvres est fade.»
La terre cuite fine plus blanche
Le décor imprimé est la méthode habituelle employée pour décorer la terre cuite fine plus blanche qui finira par dominer le marché de la céramique au XIXe siècle. Celle-ci peut aussi comporter un décor peint comme le creamware qu'elle remplace. Ce décor peut se limiter à une ligne colorée peinte autour d'une bordure légèrement moulée. On utilise dans la publicité le terme «edged ware» (vaisselle à filet) pour désigner ce type d'articles de table en terre cuite, vestige du siècle précédent.
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Plat de service, vers 1830
Fabricant : non identifié
Staffordshire, Angleterre
Musée canadien des civilisations
No de cat. : A-5620
Diapo No 17981 |
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Vers 1805, Wedgwood introduit une nouvelle forme de terre cuite fine blanche plus chère qu'il nomme «whiteware». Sa glaçure à reflets moins bleutés la distingue du pearlware.
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Assiette, vers 1830
Fabricant : Wedgwood
Staffordshire, Angleterre
Musée canadien des civilisations
No de cat. : A-3489
Diapo No Ø |
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Le whiteware sert principalement en service à dessert, et son décor peint se compose habituellement de fleurs stylisées sur une large bande de couleur. Il rivalise surtout avec la porcelaine du Staffordshire, connue aujourd'hui sous le nom de «bone china», que fabriquent un certain nombre des rivaux de Wedgwood. Le whiteware ne réussira pas à déloger son rival. Il connaît son plus grand rayonnement dans les années 1830 et 1840.
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