© Musée canadien des civilisations, VI-I-73, Photo Richard Garner, S95-24013
« Dans la culture traditionnelle, des vêtements de ce genre auraient très bien servi les Gwich’ins pour l’été. Ils témoignent de l’utilisation efficace d’une ressource très répandue – la peau de caribou – qui, par un tannage habile, était transformée en une matière légère et souple qui “respirait” et convenait à la confection de vêtements. Les éléments individuels d’un ensemble étaient conçus de façon à s’ajuster au corps et à le couvrir (offrant ainsi une protection contre les éléments, les terrains raboteux et les insectes qui piquent et mordent), tout en permettant le mouvement des bras et des jambes sans contrainte. Par exemple, les manches sont larges au niveau de l’emmanchure et montées profondément dans les côtés de la tunique, permettant le mouvement des bras sans contrainte, surtout vers l’avant. De même, les côtés hauts et le bas pointu de la tunique permettaient à la personne qui la portait de marcher sans gêne, tout en offrant une protection supplémentaire contre les brises fraîches et une couche supplémentaire sur laquelle s’asseoir. Les ouvertures au niveau des poignets et du cou étaient petites, pour bloquer les courants d’air et protéger contre les insectes. Le bas tout-en-un ajusté offrait également une excellente protection contre les insectes et les éléments. Doux et souple, il était idéal pour les déplacements en canot d’écorce pendant l’été. Quand la semelle était usée, elle pouvait être remplacée sans sacrifier le corps du vêtement.
Ces vêtements d’été auraient également répondu aux besoins esthétiques de la personne qui les a confectionnés et de celle qui les a portés. Les couturières étant aussi artistes, elles consacraient du temps, du savoir-faire et de l’énergie créatrice à la confection de vêtements qui étaient à la fois beaux et pratiques. »
— Judy Thompson et Ingrid Kritsch, 2005