Le chef-d’oeuvre de Daphne Odjig orne les murs de la salle des Premiers Peuples

Le 14 septembre 2006
 

Le chef-d’œuvre de Daphne Odjig orne les murs de la salle des Premiers Peuples

Gatineau (Québec), le 14 septembre 2006 – Le chef-d’œuvre de Daphne Odjig, The Indian in Transition, est maintenant en montre dans le Salon du nord du Musée canadien des civilisations. Ce chef-d’œuvre, qui a déjà été exposé dans la bibliothèque du Musée, sera dorénavant plus visible et accessible à tous les visiteurs au sortir de leur visite de la salle des Premiers Peuples.

Odjig est devenue une figure prépondérante de la scène artistique canadienne dans les années 1960 en contribuant à la revitalisation culturelle autochtone par son style pictural unique, qui amalgame le cubisme de Picasso et la tradition orale autochtone. Cette artiste est sans doute mieux connue comme membre éminent de l’École de Woodland, un mouvement artistique qui compte parmi ses membres Norval Morrisseau, Alex Janvier, Jackson Beardy et Carl Ray. Leur traitement saisissant de l’imagerie animale et spirituelle ainsi que leur utilisation de couleurs lumineuses et de contours foncés bien définis ont transformé l’art pictural autochtone, qui est passé d’un artisanat ethnographique à une pratique artistique de calibre international.

The Indian in Transition est une fresque historique qui commence à l’époque précédant l’arrivée des Européens, traverse celle de la dévastation et de l’anéantissement des cultures autochtones et se termine sur une note de régénération et d’espoir. L’histoire d’Odjig se déroule à partir de la gauche, où une figure symbolisant la force des traditions autochtones joue du tambour et au-dessus de laquelle plane un Oiseau-Tonnerre protecteur. Puis, arrive un bateau rempli de gens au teint pâle. Le bateau devient un serpent qui, dans la mythologie anishnabée, représente un mauvais présage.

Ensuite, Odjig représente des Autochtones prisonniers d’un tourbillon de changements politiques, sociaux, économiques et culturels. Quatre figures éthérées s’élèvent au-dessus de la croix tombée et des tambours brisés avec, à l’arrière-plan, un symbole de l’autorité bureaucratique. À droite, une des figures réussit à se libérer, abritant le tambour sacré, sous la protection de l’Oiseau-Tonnerre et le regard bienveillant de la Terre mère, que l’on aperçoit dans la partie supérieure gauche de la toile. Odjig termine son histoire comme elle l’a commencée, c’est-à-dire, par un message de compréhension mutuelle et d’espoir pour l’avenir.

Le Musée canadien des civilisations rendra hommage à Daphne Odjig l’année prochaine en présentant l’exposition Daphne Odjig : Quatre décennies de gravures, du 11 octobre 2007 au 31 mars 2008. Cette importante rétrospective qui présentera 95 gravures de Daphne Odjig donnera aux visiteurs du Musée une occasion exceptionnelle d’apprécier le patrimoine et les traditions autochtones à travers le regard de l’une des artistes les plus remarquables de notre pays.

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