Vie quotidienne
Qu’est-ce qui occupe le quotidien des habitants de la Nouvelle-France? Entre les travaux aux champs et les défrichages, entre les tours de garde et les voyages d’exploration dans l’arrière-pays, que fait la population pour se divertir? Comment a-t-elle adapté les modes de construction pour obtenir un certain confort et se protéger contre les grands froids de l’hiver canadien?
Partis d’un pays « plein comme un œuf », selon l’expression de Fernand Braudel, les immigrants français débarquent sur un vaste territoire dont les possibilités semblent infinies. Certes, il y a les maladies, les disettes et les ravitaillements qui tardent à arriver au printemps, mais la colonie offre une faune et une flore riches et diversifiées. Gibiers, poissons, sauvagines et herbes de toutes sortes trouvent rapidement le chemin de la table, sinon de la pharmacopée!
Pour occuper leurs temps libres, les habitants organisent des veillées, durant lesquelles ils se racontent des histoires, ou ils se réunissent à l’occasion de fêtes populaires. En ville, les auberges et les cabarets sont largement fréquentés. On y consomme de l’eau-de-vie et on joue aux cartes, au billard, au trictrac ou aux dés. Le jeu, déjà présent au XVIIe siècle, gagne en popularité au siècle suivant.
Les communications entre la colonie et la métropole s’effectuent au moyen de missives et de lettres cachetées, mais les grandes distances qui séparent l’expéditeur de son destinataire sont telles qu’il est difficile d’entretenir une relation épistolaire « à jour »!