Héritage de la Nouvelle-france
La Nouvelle-France disparaît en 1763, mais ses legs persistent encore aujourd’hui. La cession de son territoire occupé et revendiqué à la Grande-Bretagne et à l’Espagne entraîne une transition politique capitale. Les réseaux transatlantiques qui l’animaient jusqu’alors sont reconfigurés de manière fondamentale. Sa population reste toutefois solidement enracinée. Cette population ne perd pas du jour au lendemain sa religion, ses coutumes, sa langue. Les institutions coloniales sont réaménagées, mais dans plusieurs cas conservent encore longtemps leur caractère du Régime français.
L’héritage de la Nouvelle-France est omniprésent. Les populations issues du peuplement français des XVIIe et XVIIIe siècles continuent à s’épanouir, au Québec, mais aussi ailleurs au Canada et aux États-Unis. Au fil des recherches généalogiques, on remonte rapidement au Régime français. L’héritage de la Nouvelle-France transparait dans les particularités des parlers français d’Amérique. Par la toponymie française ou autochtone fixée par les explorateurs et pionniers, cet héritage est inscrit sur le territoire.
Depuis le début du XXe siècle, on commémore aussi de manière plus explicite la Nouvelle-France. Du tricentenaire de la fondation de la ville de Québec, en 1908, au deux cent cinquantième de la Bataille des Plaines d’Abraham, en 2010, les manifestations culturelles et les cérémonies solennelles se succèdent. Les monuments aux personnages et aux événements fondateurs se sont multipliés au cours des années. Plusieurs sites historiques ont été reconstruits et animés, tantôt par des gouvernements, tantôt par des amateurs dévoués. La Nouvelle-France, tout compte fait, n’est pas complètement disparue.