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Vêtements de tous les jours

Le XIX^e siècle est connu pour la variété, l’ornementation et l’évolution rapide de la mode féminine. Les sous-vêtements, comme les corsets et les tournures, transformaient constamment la silhouette féminine. La tâche de se vêtir et de vêtir sa famille était considérable pour toutes les femmes, que la confection soit faite à la main, confiée à une couturière ou, à la fin du siècle, faite à la machine.

Les magazines féminins, comme The Delineator, lancé en 1876 par la Butterick Pattern Company et publié pendant plusieurs années à Toronto, offraient des patrons de robes chic. Les revues de mode proposaient des vêtements pour divers moments de la journée et diverses activités, par exemple robes pour l’après-midi, pour le cyclisme ou pour la promenade. Et les illustrations de mode présentaient les styles dernier cri sous forme de patrons que l’on pouvait commander par correspondance. Cette option était plus économique que l’achat d’une robe à la mode importée d’Europe ou vendue dans un centre urbain canadien comme Montréal ou Toronto.

La silhouette populaire pour les vêtements de tous les jours changeait régulièrement.

Dans les années 1830, les robes étaient particulièrement larges. Une robe portée par une membre de la famille Reynolds, du Nouveau-Brunswick, montre la silhouette alors à la mode, avec de volumineuses manches gigot, très populaires. Les années 1850 ont vu l’avènement de la crinoline, ou jupon à cerceaux, qui a de nouveau modifié la silhouette idéale – cette fois pour inclure une jupe campaniforme. La silhouette féminine en vogue a continué à évoluer, passant de la tournure, perchée sur l’arrière de la robe, aux lignes fluides de la silhouette en sablier vers la fin du siècle. Comme en témoigne une robe plus récente qui a appartenu à une membre de la famille Reynolds et au corsage de laquelle une basque a été ajoutée, les Canadiennes de la classe moyenne devaient souvent modifier leurs vêtements pour suivre la mode.