Des
padrones, agents responsables du recrutement de travailleurs, allaient de ville en ville pour encourager les migrants à quitter leur pays. Ils leur offraient du travail, de la nourriture, des vêtements et, parfois, un logement. La poste était essentielle au bon fonctionnement du système de
padrones. Des dépliants et des cartes de visite étaient envoyés aux représentants des compagnies de vapeurs et aux agences de placement dans les villages et les villes d’Italie.
Les premiers hommes partirent à la fin des années 1870, à la recherche d’un emploi stable et d’un meilleur salaire. Nombre d’entre eux firent l’aller retour pendant plusieurs années, résidant temporairement dans les deux pays. À la fin des années 1930, environ 20 000 hommes avaient décidé de s’établir à Toronto.
Au Canada, un Italien pouvait presque quintupler son salaire, de quoi subvenir à ses propres besoins et à en envoyer une partie à sa famille. C’est ainsi que l’émigration, quoique difficile, contribua à l’intégrité du foyer et du pays. En peu de temps, elle fit partie des conditions de vie dans le Sud de l’Italie.
.