La migration en provenance de l’Oklahoma (Les provinces de la prairie)
En 1897, le Canada a commencé à recruter des familles agricoles américaines et européennes pour coloniser les provinces de l’Ouest, à savoir la Saskatchewan, l’Alberta et le Manitoba. Le gouvernement fédéral avait récemment enlevé des terres aux Autochtones, dans le cadre d’un processus appelé « expropriation » par le biais des traités numérotés, et souhaitait maintenir un contrôle strict sur les terres dans le cadre de ces accords. Les Premières Nations des Plaines qui ont participé aux traités les ont compris comme des alliances de paix, d’amitié et de soutien mutuel. Les traités, pensaient-elles, assureraient leur survie et leur sécurité dans un avenir incertain. Le gouvernement canadien avait une conception différente des traités. Pour lui, il s’agissait d’un moyen d’acquérir des terres en vue de la construction d’un chemin de fer transcontinental, de la colonisation, de l’agriculture et de l’extraction des ressources.
Pour encourager la colonisation, des responsables d’immigration ont utilisé les annonces de journaux pour informer les gens susceptibles d’immigrer qu’ils pouvaient construire des maisons sur 160 acres de terre et en être propriétaires s’ils les défrichaient et s’ils payaient une taxe unique de 10 dollars. L’objectif était de recruter des personnes blanches venues d’Europe et des États-Unis. Cependant, les personnes noires de l’Oklahoma ont répondu à cette appel avec beaucoup d’intérêt, car les lois ségrégationnistes en vigueur dans leur État limitaient leur pleine participation à la société américaine. En 1905, ces gens ont commencé à se rendre au Canada, considérant ce déplacement vers le nord comme une étape vers une plus grande liberté. Cependant, l’hostilité ouverte du gouvernement canadien et de la société canadienne dans son ensemble à l’égard de cette communauté a entrainé la fin de la migration en 1912.