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Collectionner une vie
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Puis, je suis si bien installé ici, et mes amis sont toujours les bienvenus. Et si on veut, on peut descendre au salon pour regarder la télévision, mais, la plupart du temps, ça me manque d’être à la maison avec toi. J’ai l’impression qu’ici la maison familiale ne veut pas dire grand-chose pour bien des jeunes, et cela m’attriste un peu de voir qu’ils ne savent pas vraiment ce que c’est que d’avoir un foyer comme j’ai eu et d’avoir une famille affectueuse, quelque chose que j’ai vraiment la chance d’avoir. Quand j’étais à Spandet et que je me sentais très découragé ou avais besoin de quelque chose, je rentrais toujours en courant pour voir maman, et elle était toujours là pour moi. Et c’était si naturel, c’est-à-dire où aurais-je pu aller, sinon là ? Une bonne famille vaut plus que toutes les richesses du monde.
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Chris Bennedsen à Anna Bennedsen, MCC, fonds Christian-Bennedsen, lot de correspondance, boîte P-29, groupe 16, le 14 février 1954. Traduction du danois par Chris Bennedsen. |
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