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La population afro-néo-écossaise : héritages canadiens du 20e siècle

Viola Desmond, entrepreneure

Vidéo

Transcription

Elle avait lu un article sur une femme noire, des États-Unis,

une entrepreneure millionnaire de l’industrie de l’esthétique pour noires.

Elle a dit : « Voilà ce que je veux faire et qui je veux être. »

Elle a assisté à son premier cours d’esthétique à Montréal.

Puis, elle est rentrée pour ouvrir un salon de beauté dans son appartement.

Elle a été débordée,

parce qu’il n’y avait personne dans la région qui savait

ou pouvait coiffer les cheveux des femmes noires.

Un jour, une dame lui a dit :

« Madame Desmond, je suis allée chez Eaton, chez Wood,

chez Simpson et au magasin à petit prix.

Ils n’ont pas de poudre ni de produits cosmétiques pour les peaux foncées. »

Un déclic s’est fait dans la tête de Viola.

Elle s’est exclamée : « C’est ça! »

Mais Viola voulait son propre commerce, ses propres produits.

Alors elle a suivi un cours en cosmétologie à New York.

Elle est rentrée à son magasin à Halifax

et a commandé différentes teintes de poudre

en sacs des États-Unis.

Puis, elle a commencé à mélanger les poudres

jusqu’à ce qu’elle obtienne les bonnes teintes

qu’elle voulait pour les peaux foncées.

Ç’aurait été plus facile, je pense, de les commander.

Mais non! Elle les voulait pour elle, pour son propre commerce.

Et le nom de ses produits de beauté était Sépia.

J’étais adolescente, elle m’a donc commissionnée,

ce n’est pas le mot juste,

mais elle voulait que je pèse la poudre dans les boîtes,

une quantité précise de grammes.

Elle avait une étiquette avec sa photo.

On prend l’éponge et on met l’étiquette sur la boite de poudre et on la pèse.

Je les pesais. Elle me faisait confiance pour les peser,

il fallait que la mesure soit précise.

Elle devient donc très occupée.

Elle reçoit des commandes, des téléphones et elle imprime une liste

de tous les produits qu’elle vend.

Les affaires sont bonnes, florissantes.

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Pourquoi l’esprit d’entreprise de Viola Desmond était-il important pour la communauté afro-néo-écossaise?


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Quelle est l’importance historique des expériences de racisme vécues par Wanda Robson et Viola Desmond?


Précisions

Date 2020
Origine de l’objet Maritimes
Matériaux
  • Film
Source / No de référence MCH, 2020

Contexte historique

Choisissez parmi les trois niveaux suivants celui qui correspond à vos besoins.

  • Dans cet enregistrement d’histoire orale, Wanda Robson parle de la carrière de sa sœur Viola Desmond.
  • Viola Desmond a suivi un programme d’esthétique à New York sous la direction de madame C. J. Walker, une femme d’affaires spécialisée dans les cosmétiques et la première femme noire millionnaire des États-Unis.
  • Après son retour à Halifax, Viola Desmond a ouvert son propre salon et une école de beauté, et a créé une gamme de produits de beauté.
  • Viola Desmond est devenue un modèle pour les femmes noires, les encourageant à être fières de leur apparence et à créer leurs propres entreprises.

  • Dans cet enregistrement d’histoire orale, Wanda Robson parle de la carrière de sa sœur Viola Desmond.
  • Viola Desmond a suivi un programme d’esthétique à New York sous la direction de madame C. J. Walker, une femme d’affaires spécialisée dans les cosmétiques et la première femme noire millionnaire des États-Unis.
  • Après son retour à Halifax, Viola Desmond a ouvert son propre salon et une école de beauté, et a créé une gamme de produits de beauté.
  • Viola Desmond est devenue un modèle pour les femmes noires, les encourageant à être fières de leur apparence et à créer leurs propres entreprises.

Sommaire

  • Dans cet enregistrement d’histoire orale, Wanda Robson parle de la carrière de sa sœur Viola Desmond.
  • Viola Desmond a suivi un programme d’esthétique à New York sous la direction de madame C. J. Walker, une femme d’affaires spécialisée dans les cosmétiques et la première femme noire millionnaire des États-Unis.
  • Après son retour à Halifax, Viola Desmond a ouvert son propre salon et une école de beauté, et a créé une gamme de produits de beauté.
  • Viola Desmond est devenue un modèle pour les femmes noires, les encourageant à être fières de leur apparence et à créer leurs propres entreprises.

Éléments essentiels

Dans cette vidéo, Wanda Robson évoque la carrière d’esthéticienne et d’entrepreneure de sa sœur Viola Desmond.

Desmond a enseigné dans deux écoles secondaires noires avant de se reconvertir dans l’esthétique (coiffure, cosmétiques et fabrication de perruques). À New York, elle a étudié auprès de madame C. J. Walker, une femme d’affaires spécialisée dans les cosmétiques et la première femme noire millionnaire des États-Unis.

Après avoir obtenu son diplôme, Viola Desmond est retournée à Halifax et a ouvert son propre salon et une école de beauté. Elle a créé une gamme de produits de beauté, vendus dans des locaux appartenant à des diplômées de son école. Sa sœur laidait à emballer les produits.

Viola Desmond est devenue un modèle pour les femmes noires de l’est du Canada, les encourageant à être fières de leur apparence et à créer leurs propres entreprises.


Description exhaustive

Dans cet enregistrement d’histoire orale, Wanda Robson, la sœur de Viola Desmond et la plus jeune de la fratrie, évoque la carrière de Viola en tant qu’esthéticienne et entrepreneure. Robson a joué un rôle de premier plan dans la sensibilisation du public à l’importance de sa sœur en partageant ses souvenirs à travers le pays.

Ayant obtenu son diplôme d’études secondaires, Viola Desmond a enseigné dans deux écoles secondaires noires ségréguées avant de partir à Montréal et à New York pour étudier l’esthétique (coiffure, cosmétiques, fabrication de perruques).

À New York, elle a étudié auprès de madame C. J. Walker, la première femme noire millionnaire des États-Unis, qui a fait fortune grâce à un empire commercial basé sur des cosmétiques et des produits de soins capillaires pour femmes noires.

À l’époque, peu de professions étaient ouvertes aux femmes noires, et les Afro-Néo-Écossaises n’avaient pas la possibilité d’étudier l’esthétique ou de fréquenter les salons. Après avoir obtenu son diplôme, Viola Desmond est retournée à Halifax et a ouvert son propre salon. Forte de son succès, elle a ensuite ouvert une école de beauté, l’École d’esthétique Desmond, pour former des femmes et implanter son entreprise dans toute la province.

Comme madame C. J. Walker, Viola Desmond a également créé une gamme de produits de beauté, vendus dans des locaux appartenant à des diplômées de son école de beauté. Sa sœur Wanda laidait à emballer ces produits de beauté, comme le décrit la vidéo.

Viola Desmond a été un véritable exemple pour les Afro-Néo-Écossaises, à Halifax et dans toute la province. Elle a encouragé les femmes noires à être fières de leur apparence et à créer leurs propres entreprises de beauté. Des femmes noires du Nouveau-Brunswick et du Québec se sont également inscrites à son école de beauté, et jusqu’à 15 étudiantes recevaient leur diplôme chaque année.


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