Témoignages de Serge Mongeau
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Écoutez les déclarations de Serge Mongeau. Quels sont ses points clés?
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Écoutez les déclarations de Serge Mongeau. Si vous pouviez le rencontrer, quelles questions aimeriez-vous lui poser? Quelles réponses donnerait-il, à votre avis?
Précisions
Transcription
Je vous écris ces quelques lignes de ma cellule, rue Parthenais. Je ne puis vous le faire parvenir tout de suite, car je suis au grand secret, sans aucune possibilité de contact avec l’extérieur. Je suis un « prisonnier de guerre », de cette guerre que personne n’a déclarée mais dont la proclamation permet aux autorités en place de mener plus à fond la répression déjà entreprise depuis longtemps. Je suis derrière les barreaux sans savoir pourqoui.
Ceux qui me détiennent semblent avoir très peur de moi : ils m’ont arrêté dans la rue, à la pointe du revolver, m’ont fouillé de la tête aux pieds à maintes reprises, m’ont confiné à une cellule à sécurité maximum de laquelle j n’ai pu sortir qu’une demi-heure depuis les 48 heures que j’y suis. Je n’ai pu avertir personne de l’endroit où je suis, pas même ma femme qui m’a probablement rapporté comme disparu.
On ne m’a pas dit les raisons de mon arrestation : selon la Loi des mesures de guerre, on n’a pas à la justifier, je n’ai aucun moyen de me défendre; j’ai perdu tous mes droits. Je me demande si l’un des buts de notre incarcération n’est pas de nous ostraciser, de nous stigmatiser à jamais comme des complices du FLQ : la population ne croira jamais qu’on nous a enfermés pendant sept jours seulement sur de très vagues soupçons trop souvent non fondés. Les gens de la justice trop élevé pour admettre la possibilité même d’arrestations aussi arbitraires. D’ailleurs, j’en connais plusieurs qui doivent se réjouir de la confusion maintes fois apparue et savamment entretenue entre le PQ et le FLQ. On craint de plus en plus le Parti québécois, et déjà on commence à tenter de l’abattre.
La promenade me donne l’occasion de converser avec Toupin, un de ceux qui sont allés au cachot. Le cachot est une cellule plus petite que celle où nous logeons. Le plafond est bas, et il s’y trouve une forte lampe qui luit 24 heures par jour, et qui surchauffe la cellule. Il n’y a qu’un seul meuble, un lit de fer sur lequel est posé un matelas de feutre d’une épaisseur d’un pouce. Avant d’y faire entrer un détenu, on le fouille soigneusement, en lui enlevant tout ce qu’il a sur lui, y compris les cigarettes. On lui ôte aussi ses souliers et sa ceinture (au cas où il voudrait se pendre.) Ni couvertures, ni drap. Pour manger, il doit utiliser ses mains car on ne lui remet aucun ustensile. Toutes les deux heures, un gardien passe pour donner de l’eau à qui ont soif, et pour amener à la toilette s’ils en ont besoin; à cet endroit, il demeure en face du détenu.
Contexte historique
Choisissez parmi les trois niveaux suivants celui qui correspond à vos besoins.
Lorsque la Loi sur les mesures de guerre a été invoquée, le 16 octobre 1970, plus de 500 personnes ont été arrêtées parce qu’elles étaient soupçonnées d’être associées au Front de libération du Québec (FLQ). Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il a milité pour le Mouvement pour la défense des prisonniers politiques et s’est battu pour que justice soit rendue aux membres du FLQ.
Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine. Cet extrait montre certaines des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Lorsque la Loi sur les mesures de guerre a été invoquée, le 16 octobre 1970, plus de 500 personnes ont été arrêtées parce qu’elles étaient soupçonnées d’être associées au Front de libération du Québec (FLQ). Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il a également milité au Mouvement pour la défense des prisonniers politiques et s’est battu pour que justice soit rendue aux anciens membres du FLQ.
Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine. Cet extrait montre certaines des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Dès le vendredi 16 octobre 1970, au moment de l’entrée en vigueur de la Loi sur les mesures de guerre, les forces policières ont lancé une série d’arrestations. Plus de 500 personnes ont été emprisonnées, certaines quelques heures, d’autres plusieurs mois, dans 13 prisons québécoises. La plus célèbre d’entre elles est le centre de détention Parthenais, située dans le siège de la Sûreté du Québec à Montréal. Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée. La police a aussi effectué plus de 30 000 descentes à la recherche de membres du Front de libération du Québec (FLQ) ou de personnes qui semblent sympathiser avec leur cause.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il militait aussi au Mouvement pour la défense des prisonniers politiques, qui cherchait à ce que justice soit rendue pour les anciens membres du FLQ. Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine.
Cet extrait audio est tiré des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Lorsque la Loi sur les mesures de guerre a été invoquée, le 16 octobre 1970, plus de 500 personnes ont été arrêtées parce qu’elles étaient soupçonnées d’être associées au Front de libération du Québec (FLQ). Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il a milité pour le Mouvement pour la défense des prisonniers politiques et s’est battu pour que justice soit rendue aux membres du FLQ.
Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine. Cet extrait montre certaines des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Lorsque la Loi sur les mesures de guerre a été invoquée, le 16 octobre 1970, plus de 500 personnes ont été arrêtées parce qu’elles étaient soupçonnées d’être associées au Front de libération du Québec (FLQ). Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il a également milité au Mouvement pour la défense des prisonniers politiques et s’est battu pour que justice soit rendue aux anciens membres du FLQ.
Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine. Cet extrait montre certaines des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Dès le vendredi 16 octobre 1970, au moment de l’entrée en vigueur de la Loi sur les mesures de guerre, les forces policières ont lancé une série d’arrestations. Plus de 500 personnes ont été emprisonnées, certaines quelques heures, d’autres plusieurs mois, dans 13 prisons québécoises. La plus célèbre d’entre elles est le centre de détention Parthenais, située dans le siège de la Sûreté du Québec à Montréal. Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée. La police a aussi effectué plus de 30 000 descentes à la recherche de membres du Front de libération du Québec (FLQ) ou de personnes qui semblent sympathiser avec leur cause.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il militait aussi au Mouvement pour la défense des prisonniers politiques, qui cherchait à ce que justice soit rendue pour les anciens membres du FLQ. Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine.
Cet extrait audio est tiré des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Sommaire
Lorsque la Loi sur les mesures de guerre a été invoquée, le 16 octobre 1970, plus de 500 personnes ont été arrêtées parce qu’elles étaient soupçonnées d’être associées au Front de libération du Québec (FLQ). Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il a milité pour le Mouvement pour la défense des prisonniers politiques et s’est battu pour que justice soit rendue aux membres du FLQ.
Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine. Cet extrait montre certaines des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Éléments essentiels
Lorsque la Loi sur les mesures de guerre a été invoquée, le 16 octobre 1970, plus de 500 personnes ont été arrêtées parce qu’elles étaient soupçonnées d’être associées au Front de libération du Québec (FLQ). Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il a également milité au Mouvement pour la défense des prisonniers politiques et s’est battu pour que justice soit rendue aux anciens membres du FLQ.
Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine. Cet extrait montre certaines des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.
Description exhaustive
Dès le vendredi 16 octobre 1970, au moment de l’entrée en vigueur de la Loi sur les mesures de guerre, les forces policières ont lancé une série d’arrestations. Plus de 500 personnes ont été emprisonnées, certaines quelques heures, d’autres plusieurs mois, dans 13 prisons québécoises. La plus célèbre d’entre elles est le centre de détention Parthenais, située dans le siège de la Sûreté du Québec à Montréal. Très peu de gens ont subi un procès et une poignée a été condamnée. La police a aussi effectué plus de 30 000 descentes à la recherche de membres du Front de libération du Québec (FLQ) ou de personnes qui semblent sympathiser avec leur cause.
Serge Mongeau (1937-) était un médecin communautaire, connu pour ses textes et ses émissions de vulgarisation. Il militait aussi au Mouvement pour la défense des prisonniers politiques, qui cherchait à ce que justice soit rendue pour les anciens membres du FLQ. Serge Mongeau a été arrêté et détenu pendant une semaine.
Cet extrait audio est tiré des déclarations qu’il a faites après avoir été libéré de prison.