Certificats d’immigration chinoise
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Lisez au sujet d’Ann Fong dans le contexte historique ci-dessous. Si vous pouviez lui poser des questions sur son expérience en tant que Canadienne d’origine chinoise, quelles seraient-elles ?
Précisions
- Papier
- Encre
Transcription
Transcription et traduction:
- Dominion du Canada
- Ministère de l’Immigration et de la Colonisation
- Service d’immigration chinoise
- Certificat d’enregistrement
- Article 18 de la Loi sur l’immigration chinoise de 1923
La présente certifie que __________, dont la photographie est jointe, s’est enregistré comme l’exige l’article 18 de la Loi sur l’immigration chinoise, chapitre 38, 13-14 George V. Fait à ________________ le _________ jour de _________ 192_.
Contrôleur de l’immigration chinoise
Ce certificat n’établit pas un statut légal au Canada
Contexte historique
Choisissez parmi les trois niveaux suivants celui qui correspond à vos besoins.
- Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie.
- En 1885, le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
- La Loi de l’immigration chinoise de 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat de la Loi de l’immigration chinoise comme celui-ci. Elle a aussi eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer.
- Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée.
Faites défiler le carrousel médiatique ci-dessus pour voir une photo du premier ministre Stephen Harper à qui James Pon, un Chinois qui a payé la taxe d’entrée, remet le dernier crampon cérémoniel, une photo de groupe de l’équipe de soccer des étudiants chinois ainsi qu’une photo de Lila Wong, Jean Suey Zee Lee et Marion Laura Mah lors d’une cérémonie de citoyenneté en 1947.
Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi sanctionnée en 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat comme celui-ci. Les gens qui ne montraient pas ce certificat pouvaient être condamnés à une amende, à l’emprisonnement ou à l’expulsion.
Une fois le chemin de fer du Canadien Pacifique terminé en 1885 (construit en grande partie par des immigrants chinois), le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
En 1923, le gouvernement fédéral a adopté la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi a eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer. Les Canadiens et les Canadiennes d’origine chinoise ont maintenu des liens communautaires et se sont battus pour leurs droits par l’entremise de diverses associations communautaires.
Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée.
Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie. Son père, Fong Monking, était un commerçant qui a immigré au Canada vers 1887. Sa mère, Alice Chiu, a immigré en 1893 à l’âge de sept ans. Tous deux étaient originaires de la province du Guangdong, en Chine.
Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi sanctionnée en 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat comme celui-ci. Les gens qui ne montraient pas ce certificat pouvaient être condamnés à une amende, à l’emprisonnement ou à l’expulsion.
À cette époque, le gouvernement fédéral et la population générale du Canada avaient une définition étroite, souvent raciale, des personnes immigrantes jugées comme désirables. Une fois le chemin de fer du Canadien Pacifique terminé en 1885 (construit en grande partie par des immigrants chinois), le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
En 1923, le gouvernement fédéral est allé au-delà de la politique d’admission payante employant la taxe d’entrée et a adopté la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi a eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer, ce qui signifiait qu’une visite occasionnelle de retour en Chine était la seule option pour réunir les familles. Les Canadiens et les Canadiennes d’origine chinoise ont maintenu des liens communautaires et se sont battus pour leurs droits par l’entremise de diverses associations communautaires, telles que des équipes sportives. Par exemple, l’équipe de soccer des étudiants chinois est une équipe de Vancouver créée en 1920 qui a connu un grand succès. La Loi de 1923 n’a été abolie qu’en 1947.
Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée. Les personnes soumises à cette taxe et encore en vie ont reçu une indemnisation, tout comme leurs conjoints ou conjointes. Un groupe de Canadiens chinois qui avaient payé la taxe d’entrée, ainsi que leurs familles, se sont rendus à Ottawa en train pour recevoir ces excuses en personne.
Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie. Son père, Fong Monking, était un commerçant qui a immigré au Canada vers 1887. Sa mère, Alice Chiu, a immigré en 1893 à l’âge de sept ans. Tous deux étaient originaires de la province du Guangdong, en Chine. Ann est diplômée de l’école secondaire commerciale de la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal et a travaillé pendant de nombreuses années pour l’imprimerie qui fabriquait des annuaires téléphoniques. C’est là qu’elle a rencontré son mari, Norman Stanley, qui n’était pas chinois. En tant que couple biracial, ils ont été confrontés à un racisme intense lors de leur mariage en 1943. Pour cette raison, ils ont décidé, au départ, de ne pas avoir d’enfants. Ils ont finalement eu deux fils et ont fini par rencontrer leurs quatre petits-enfants. Toute la famille Fong a dû se faire enregistrer en vertu de la Loi de 1923. Les certificats de la mère d’Ann et de ses trois sœurs sont également exposés au Musée.
- Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie.
- En 1885, le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
- La Loi de l’immigration chinoise de 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat de la Loi de l’immigration chinoise comme celui-ci. Elle a aussi eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer.
- Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée.
Faites défiler le carrousel médiatique ci-dessus pour voir une photo du premier ministre Stephen Harper à qui James Pon, un Chinois qui a payé la taxe d’entrée, remet le dernier crampon cérémoniel, une photo de groupe de l’équipe de soccer des étudiants chinois ainsi qu’une photo de Lila Wong, Jean Suey Zee Lee et Marion Laura Mah lors d’une cérémonie de citoyenneté en 1947.
Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi sanctionnée en 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat comme celui-ci. Les gens qui ne montraient pas ce certificat pouvaient être condamnés à une amende, à l’emprisonnement ou à l’expulsion.
Une fois le chemin de fer du Canadien Pacifique terminé en 1885 (construit en grande partie par des immigrants chinois), le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
En 1923, le gouvernement fédéral a adopté la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi a eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer. Les Canadiens et les Canadiennes d’origine chinoise ont maintenu des liens communautaires et se sont battus pour leurs droits par l’entremise de diverses associations communautaires.
Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée.
Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie. Son père, Fong Monking, était un commerçant qui a immigré au Canada vers 1887. Sa mère, Alice Chiu, a immigré en 1893 à l’âge de sept ans. Tous deux étaient originaires de la province du Guangdong, en Chine.
Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi sanctionnée en 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat comme celui-ci. Les gens qui ne montraient pas ce certificat pouvaient être condamnés à une amende, à l’emprisonnement ou à l’expulsion.
À cette époque, le gouvernement fédéral et la population générale du Canada avaient une définition étroite, souvent raciale, des personnes immigrantes jugées comme désirables. Une fois le chemin de fer du Canadien Pacifique terminé en 1885 (construit en grande partie par des immigrants chinois), le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
En 1923, le gouvernement fédéral est allé au-delà de la politique d’admission payante employant la taxe d’entrée et a adopté la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi a eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer, ce qui signifiait qu’une visite occasionnelle de retour en Chine était la seule option pour réunir les familles. Les Canadiens et les Canadiennes d’origine chinoise ont maintenu des liens communautaires et se sont battus pour leurs droits par l’entremise de diverses associations communautaires, telles que des équipes sportives. Par exemple, l’équipe de soccer des étudiants chinois est une équipe de Vancouver créée en 1920 qui a connu un grand succès. La Loi de 1923 n’a été abolie qu’en 1947.
Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée. Les personnes soumises à cette taxe et encore en vie ont reçu une indemnisation, tout comme leurs conjoints ou conjointes. Un groupe de Canadiens chinois qui avaient payé la taxe d’entrée, ainsi que leurs familles, se sont rendus à Ottawa en train pour recevoir ces excuses en personne.
Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie. Son père, Fong Monking, était un commerçant qui a immigré au Canada vers 1887. Sa mère, Alice Chiu, a immigré en 1893 à l’âge de sept ans. Tous deux étaient originaires de la province du Guangdong, en Chine. Ann est diplômée de l’école secondaire commerciale de la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal et a travaillé pendant de nombreuses années pour l’imprimerie qui fabriquait des annuaires téléphoniques. C’est là qu’elle a rencontré son mari, Norman Stanley, qui n’était pas chinois. En tant que couple biracial, ils ont été confrontés à un racisme intense lors de leur mariage en 1943. Pour cette raison, ils ont décidé, au départ, de ne pas avoir d’enfants. Ils ont finalement eu deux fils et ont fini par rencontrer leurs quatre petits-enfants. Toute la famille Fong a dû se faire enregistrer en vertu de la Loi de 1923. Les certificats de la mère d’Ann et de ses trois sœurs sont également exposés au Musée.
Sommaire
- Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie.
- En 1885, le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
- La Loi de l’immigration chinoise de 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat de la Loi de l’immigration chinoise comme celui-ci. Elle a aussi eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer.
- Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée.
Faites défiler le carrousel médiatique ci-dessus pour voir une photo du premier ministre Stephen Harper à qui James Pon, un Chinois qui a payé la taxe d’entrée, remet le dernier crampon cérémoniel, une photo de groupe de l’équipe de soccer des étudiants chinois ainsi qu’une photo de Lila Wong, Jean Suey Zee Lee et Marion Laura Mah lors d’une cérémonie de citoyenneté en 1947.
Éléments essentiels
Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi sanctionnée en 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat comme celui-ci. Les gens qui ne montraient pas ce certificat pouvaient être condamnés à une amende, à l’emprisonnement ou à l’expulsion.
Une fois le chemin de fer du Canadien Pacifique terminé en 1885 (construit en grande partie par des immigrants chinois), le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
En 1923, le gouvernement fédéral a adopté la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi a eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer. Les Canadiens et les Canadiennes d’origine chinoise ont maintenu des liens communautaires et se sont battus pour leurs droits par l’entremise de diverses associations communautaires.
Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée.
Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie. Son père, Fong Monking, était un commerçant qui a immigré au Canada vers 1887. Sa mère, Alice Chiu, a immigré en 1893 à l’âge de sept ans. Tous deux étaient originaires de la province du Guangdong, en Chine.
Description exhaustive
Ceci est un certificat délivré en vertu de la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi sanctionnée en 1923 exigeait que « toute personne d’origine ou de descendance chinoise » vivant au Canada, y compris les personnes nées au Canada, soit munie d’un certificat comme celui-ci. Les gens qui ne montraient pas ce certificat pouvaient être condamnés à une amende, à l’emprisonnement ou à l’expulsion.
À cette époque, le gouvernement fédéral et la population générale du Canada avaient une définition étroite, souvent raciale, des personnes immigrantes jugées comme désirables. Une fois le chemin de fer du Canadien Pacifique terminé en 1885 (construit en grande partie par des immigrants chinois), le gouvernement a interdit aux personnes de « race chinoise ou mongole » de voter, imposant un cout d’immigration spécial, c’est-à-dire une taxe d’entrée, aux travailleurs chinois et aux membres de leur famille qui venaient au Canada.
En 1923, le gouvernement fédéral est allé au-delà de la politique d’admission payante employant la taxe d’entrée et a adopté la Loi de l’immigration chinoise. Cette loi a eu pour effet de mettre un terme à toute nouvelle immigration en provenance de la Chine. Les membres de la famille ne pouvaient plus immigrer, ce qui signifiait qu’une visite occasionnelle de retour en Chine était la seule option pour réunir les familles. Les Canadiens et les Canadiennes d’origine chinoise ont maintenu des liens communautaires et se sont battus pour leurs droits par l’entremise de diverses associations communautaires, telles que des équipes sportives. Par exemple, l’équipe de soccer des étudiants chinois est une équipe de Vancouver créée en 1920 qui a connu un grand succès. La Loi de 1923 n’a été abolie qu’en 1947.
Le 22 juin 2006, après de nombreuses années de lobbying et de demandes de restitution de la part des Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise, le gouvernement fédéral a présenté ses excuses pour l’imposition de la taxe d’entrée. Les personnes soumises à cette taxe et encore en vie ont reçu une indemnisation, tout comme leurs conjoints ou conjointes. Un groupe de Canadiens chinois qui avaient payé la taxe d’entrée, ainsi que leurs familles, se sont rendus à Ottawa en train pour recevoir ces excuses en personne.
Ce certificat appartenait à Ann Fong (née en 1916 et décédée en 2016). Cadette de cinq enfants, Ann Fong est née à Montréal en 1916, où elle a vécu toute sa vie. Son père, Fong Monking, était un commerçant qui a immigré au Canada vers 1887. Sa mère, Alice Chiu, a immigré en 1893 à l’âge de sept ans. Tous deux étaient originaires de la province du Guangdong, en Chine. Ann est diplômée de l’école secondaire commerciale de la Commission des écoles protestantes du Grand Montréal et a travaillé pendant de nombreuses années pour l’imprimerie qui fabriquait des annuaires téléphoniques. C’est là qu’elle a rencontré son mari, Norman Stanley, qui n’était pas chinois. En tant que couple biracial, ils ont été confrontés à un racisme intense lors de leur mariage en 1943. Pour cette raison, ils ont décidé, au départ, de ne pas avoir d’enfants. Ils ont finalement eu deux fils et ont fini par rencontrer leurs quatre petits-enfants. Toute la famille Fong a dû se faire enregistrer en vertu de la Loi de 1923. Les certificats de la mère d’Ann et de ses trois sœurs sont également exposés au Musée.