Les arts et les techniques des Haïdas

Le terme « ligne figurative » renvoie au trait noir allant en grossissant et en s’amincissant qui réunit les divers éléments du motif des œuvres des artistes haïda. Au nombre des caractéristiques distinctes des œuvres haïda en 2D (peintures et dessins) et en 3D (sculptures), la ligne figurative est aussi typique de l’art des nations voisines du Nord de la côte du Nord-Ouest, bien que chacune ait un style bien à elle. Dans cette trousse, nous nous concentrons sur les exemples de la ligne figurative qui se trouvent dans l’art haïda.

La ligne figurative est utilisée pour illustrer des animaux, des êtres surnaturels ainsi que des personnages des récits oraux, souvent pour orner des emblèmes héréditaires. Dans les œuvres peintes, la ligne figurative primaire – le trait continu qui lie les éléments principaux d’une composition – est typiquement noire. Les lignes figuratives secondaires sont rouges. Les artistes planifient soigneusement la réalisation des lignes figuratives.

En dépit des fortes répercussions des contacts avec les Européennes et Européens et de la colonisation sur le peuple haïda, son art a perduré et, de nos jours, il prospère en tant que forme artistique à la fois contemporaine et traditionnelle. Par exemple, les artistes Hluugiitgaa Gwaai et Gandll Gyaagan Jaalen Edenshaw participent à un projet de linguistique qui vise à se réapproprier la façon dont les artistes autochtones parlent de leur art. Bien que le terme « ligne figurative », créé par l’historien de l’art Bill Holm dans les années 1960, ait fourni, pour la recherche, les collections et l’art autochtones, un des termes permettant de discuter, d’apprécier et de faire avancer la forme artistique, les Edenshaw sont en train d’établir un vocabulaire de la conception en langue haïda dans le but d’élargir les discussions sur l’art haïda au 21^e siècle.