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Les arts et les techniques des Haïdas

Regard sur un chapeau haïda tissé traditionnel

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Transcription

Regard sur un chapeau haïda tissé traditionnel 

Ce chapeau a été fabriqué par mes arrière-arrière-grands-parents, Isabella et Charles Edenshaw. Elle était tisserande de racines d’épinette et lui, sculpteur et peintre de lignes figuratives. 

Au fil du temps, les formes des chapeaux de la côte ouest se ressemblent. Mais c’est un chapeau de tressage cordé de racines d’épinettes, et de nos jours, les chapeaux sont faits d’écorce de cèdre tressé. Mais les formes sont semblables tout le long de la côte. Ce ne sont que les techniques de tressage qui diffèrent. 

Même si c’est un grand chapeau, les matériaux sont très fins, donc il a probablement été très long à faire. Et il a été tressé sans moule à chapeau. 

Mon mentor, ma tante Isabelle Rourke, est une des seules tisserandes de chapeaux de racine d’épinette qui tresse les chapeaux sans utiliser de formes. Alors elle forme les chapeaux maille par maille, et c’est la tension qu’elle applique qui forme le chapeau. C’est comme ça qu’ils étaient faits dans le temps. Mais c’est beaucoup plus difficile de les tresser de cette façon qu’avec un moule à chapeau. C’est une technique plus ancienne, mais on l’utilise encore aujourd’hui. 

Le dessus du chapeau et, jusqu’à un certain point est tressé avec du tressage à trois brins cordés. Puis, dans la partie du bas, il est transformé en motif de libellule. Ce motif est fait avec du tressage à deux brins cordés, mais il y a aussi le motif du point qui crée les diamants concentriques, qu’on appelle motif de libellule. 

Les chapeaux étaient généralement tressés sans couleurs. Les dessins et les lignes figuratives étaient peints par la suite. 

Donc, la partie du centre ici, le rouge, c’est la langue. Et juste là, c’est le nez et là il y a un œil. Ensuite, il y a une patte ici, et là, une autre patte. 

J’aime beaucoup ce chapeau, parce que c’est un très bon exemple de leur travail ensemble. Mais, c’est aussi une pièce très artistique : les motifs, la peinture et tout le tressage, la forme et la taille. Imaginez le temps que ça a pris pour le tresser, et le nombre de racines utilisées. Il est très intéressant et tellement détaillé. 

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REGARDER

Regardez la vidéo. Quels sont les principaux éléments de son témoignage? Si vous le pouviez, quelles questions poseriez-vous à Ariane Xay Kuyaas au sujet du chapeau, de ses arrière-arrière-grands-parents ou du ginn xay (tissage haïda) en général?


PENSER

Ce hlíing dajángée (chapeau tissé en racines d’épinette) présente un motif aux lignes figuratives. Il y a de nombreux autres objets dans cette trousse qui sont ornés de motifs aux lignes figuratives. Pouvez-vous les repérer? Quelles sont les similitudes entre tous ces motifs?


Précisions

Date 2019
Origine de l’objet Centrale
Matériaux
Source / No de référence Musée canadien de l’histoire, 2019

Transcription

Regard sur un chapeau haïda tissé traditionnel 

Ce chapeau a été fabriqué par mes arrière-arrière-grands-parents, Isabella et Charles Edenshaw. Elle était tisserande de racines d’épinette et lui, sculpteur et peintre de lignes figuratives. 

Au fil du temps, les formes des chapeaux de la côte ouest se ressemblent. Mais c’est un chapeau de tressage cordé de racines d’épinettes, et de nos jours, les chapeaux sont faits d’écorce de cèdre tressé. Mais les formes sont semblables tout le long de la côte. Ce ne sont que les techniques de tressage qui diffèrent. 

Même si c’est un grand chapeau, les matériaux sont très fins, donc il a probablement été très long à faire. Et il a été tressé sans moule à chapeau. 

Mon mentor, ma tante Isabelle Rourke, est une des seules tisserandes de chapeaux de racine d’épinette qui tresse les chapeaux sans utiliser de formes. Alors elle forme les chapeaux maille par maille, et c’est la tension qu’elle applique qui forme le chapeau. C’est comme ça qu’ils étaient faits dans le temps. Mais c’est beaucoup plus difficile de les tresser de cette façon qu’avec un moule à chapeau. C’est une technique plus ancienne, mais on l’utilise encore aujourd’hui. 

Le dessus du chapeau et, jusqu’à un certain point est tressé avec du tressage à trois brins cordés. Puis, dans la partie du bas, il est transformé en motif de libellule. Ce motif est fait avec du tressage à deux brins cordés, mais il y a aussi le motif du point qui crée les diamants concentriques, qu’on appelle motif de libellule. 

Les chapeaux étaient généralement tressés sans couleurs. Les dessins et les lignes figuratives étaient peints par la suite. 

Donc, la partie du centre ici, le rouge, c’est la langue. Et juste là, c’est le nez et là il y a un œil. Ensuite, il y a une patte ici, et là, une autre patte. 

J’aime beaucoup ce chapeau, parce que c’est un très bon exemple de leur travail ensemble. Mais, c’est aussi une pièce très artistique : les motifs, la peinture et tout le tressage, la forme et la taille. Imaginez le temps que ça a pris pour le tresser, et le nombre de racines utilisées. Il est très intéressant et tellement détaillé. 

 

Contexte historique

Choisissez parmi les trois niveaux suivants celui qui correspond à vos besoins.

  • Dans cette vidéo, Ariane Xay Kuyaas, une tisserande haïda lauréate, présente les caractéristiques d’un hlíing dajángée (chapeau tissé en racines d’épinette).
  • Ariane indique les caractéristiques du dajáng (chapeau) qui lui ont permis de conclure qu’il avait été confectionné par ses arrière-arrière-grands-parents, Isabella et Charles Edenshaw.
  • Sa confection a probablement pris beaucoup de temps, et il fort probable qu’il ait été porté seulement lors d’occasions spéciales. Il est possible qu’il ait été fabriqué pour le commerce ou la vente, car, à cette époque, les Xaaydaa (Haïdas) étaient contraints de s’adapter aux systèmes sociaux et économiques coloniaux.

  • Dans cette vidéo, Ariane Xay Kuyaas, une tisserande haïda lauréate, présente les caractéristiques d’un hlíing dajángée (chapeau tissé en racines d’épinette).
  • Ariane indique les caractéristiques du dajáng (chapeau) qui lui ont permis de conclure qu’il avait été confectionné par ses arrière-arrière-grands-parents, Isabella et Charles Edenshaw.
  • Sa confection a probablement pris beaucoup de temps, et il fort probable qu’il ait été porté seulement lors d’occasions spéciales. Il est possible qu’il ait été fabriqué pour le commerce ou la vente, car, à cette époque, les Xaaydaa (Haïdas) étaient contraints de s’adapter aux systèmes sociaux et économiques coloniaux.

Sommaire

  • Dans cette vidéo, Ariane Xay Kuyaas, une tisserande haïda lauréate, présente les caractéristiques d’un hlíing dajángée (chapeau tissé en racines d’épinette).
  • Ariane indique les caractéristiques du dajáng (chapeau) qui lui ont permis de conclure qu’il avait été confectionné par ses arrière-arrière-grands-parents, Isabella et Charles Edenshaw.
  • Sa confection a probablement pris beaucoup de temps, et il fort probable qu’il ait été porté seulement lors d’occasions spéciales. Il est possible qu’il ait été fabriqué pour le commerce ou la vente, car, à cette époque, les Xaaydaa (Haïdas) étaient contraints de s’adapter aux systèmes sociaux et économiques coloniaux.

Éléments essentiels

Dans cette vidéo, Ariane Xay Kuyaas, une tisserande haïda lauréate, présente les caractéristiques d’un hlíing dajángée (chapeau tissé en racines d’épinette). Elle indique les caractéristiques du dajáng (chapeau) qui lui ont permis de conclure qu’il avait été confectionné par ses arrière-arrière-grands-parents, Isabella et Charles Edenshaw.

Le chapeau est unique parce qu’il est plus grand que les autres hlíing dajángée (chapeaux de racines d’épinette tissés) du même genre et qu’il est fait de racines d’épinettes finement coupées. C’est pourquoi sa confection a probablement pris beaucoup de temps. Il est fort probable qu’il ait été porté seulement lors d’occasions spéciales, telles que des potlatchs. Il est aussi possible que ce chapeau ait été destiné à la vente ou au commerce avec les ‘Yáats Xaadée (Européennes et Européens). Comme nous l’avons expliqué précédemment, la fin du XIXe siècle et le début du Xxee siècle ont été une période où les Xaaydaa (Haïdas) ont dû s’adapter aux systèmes sociaux et économiques coloniaux.


Description exhaustive

Dans cette vidéo, Ariane Xay Kuyaas, une tisserande haïda lauréate, présente les caractéristiques d’un hlíing dajángée (chapeau tissé en racines d’épinette). Elle indique les caractéristiques du dajáng (chapeau) qui lui ont permis de conclure que son arrière-arrière-grand-mère, Isabella Edenshaw, l’avait tissé, et que son arrière-arrière-grand-père, Charles Edenshawen, avait peint le motif.

Le chapeau est unique parce qu’il est plus grand que les autres chapeaux tissés du même genre et qu’il est fait de racines d’épinettes finement coupées. C’est pourquoi sa confection a probablement pris beaucoup de temps. Il est fort probable qu’il ait été porté seulement lors d’occasions uniques, telles que des potlatchs. Il est aussi possible que ce chapeau ait été destiné à la vente ou au commerce avec les ‘Yáats Xaadée (Européennes et Européens). Comme nous l’avons expliqué précédemment, la fin du XIXe siècle et le début du Xxee siècle ont été une période où les Xaaydaa (Haïdas) ont dû s’adapter aux systèmes sociaux et économiques coloniaux.


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